D’après la presse américaine, c’est un fait inédit : la vice-présidente des États-Unis a effectué une visite dans une clinique qui pratique l’IVG.
Un chapitre historique s’est gravé dans les annales de la présidence américaine lorsque la vice-présidente des États-Unis, Kamala Harris, a marqué de sa présence dans une clinique du Planning familial au Minnesota, le jeudi 14 mars dernier.
Cette visite, largement relayée par la presse locale, est sans précédent, soulignant l’importance stratégique accordée par les démocrates à la question de l’avortement en cette année électorale. "Nous nous devons d’être une nation qui fait confiance aux femmes", a martelé la femme d’État américaine. Le second personnage de l’exécutif américain a entamé une tournée dans chaque État pour défendre le droit à l’avortement.
Avant la visite de la vice-présidente, la Maison-Blanche avait déjà annoncé son intention de mettre en lumière les répercussions des "interdictions extrêmes d’avortement" adoptées dans plusieurs États conservateurs depuis que la Cour suprême américaine a révoqué, en juin 2022, la garantie fédérale de ce droit constitutionnel. Cette décision a donné le libre choix aux États pour réglementer la question.
Cette décision a incité pas moins d’une vingtaine d’États américains à promulguer des lois interdisant ou restreignant considérablement les avortements volontaires.
Le passage de Kamala Harris dans ce planning familial a suscité des réactions divergentes, en particulier compte tenu du fait que l’avortement demeure une question historiquement controversée aux États-Unis.
En marge de sa visite, une vingtaine de militants anti-avortement ont exprimé leur opposition dans les rues avoisinantes de la clinique, brandissant des pancartes proclamant, entre autres, que "l’avortement n’est pas un soin de santé".
Le fervent appui de Joe Biden et de Kamala Harris en faveur du droit à l’avortement s’était avéré crucial pour l’actuel président américain, lui permettant d’éviter une défaite cuisante contre les républicains lors des élections législatives de mi-mandat à l’automne 2022. Forts de cette dynamique, les démocrates aspirent à capitaliser sur ce même élan lors de l’élection présidentielle de novembre prochain.