Un instructeur au sein des forces de police, temporairement exclu suite à une investigation menée par l’IGPN, a été jugé coupable jeudi 23 novembre par le tribunal correctionnel de Toulouse. Il a écopé d’une peine de 3 ans de prison, dont 30 mois assortis de sursis, pour des chefs d’accusation liés au harcèlement sexuel et à la mise en danger d’autrui.
Entre janvier et août 2022, dans la région de Toulouse et les Pyrénées-Orientales, un ex-brigadier-chef âgé de 54 ans a été impliqué dans des actes de harcèlement sexuel envers des étudiantes, d’anciennes élèves de l’école de police, d’anciennes collègues, et même des inconnues rencontrées dans la rue. Selon les médias nationaux comme Le Parisien, le quinquagénaire avait poursuivi une femme en voiture jusqu’à chez elle tout en proférant des propos à caractère sexuel.
Pour ces faits, sa condamnation s’accompagne d’une obligation de suivre des soins, de dédommager les victimes, d’une interdiction d’exercer dans la fonction publique durant 5 ans, d’une peine d’inéligibilité, et d’une inscription au registre des délinquants sexuels.
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Devant le tribunal, l’ex-policier n’a pas fourni d’explication détaillée, se contentant d’exprimer des regrets, en reconnaissant ses torts. Il a mentionné avoir connu des complications diabétiques et psychiatriques après avoir contracté le Covid en 2021, provoquant ainsi des "pulsions incontrôlables". Il avait été interné à la suite de ces événements.
Le ministère public a demandé une peine de deux ans de détention effective, assortie d’une inéligibilité de trois ans et d’une interdiction d’exercer dans la fonction publique pendant cinq ans pour l’ex-policier. Celui-ci fait déjà l’objet d’un suivi socio-judiciaire et d’une obligation de suivre des soins. Au cours de l’audience, l’avocat de l’accusé, Me Cédrik Bréan, a mis en avant "la rupture psychiatrique" traversée par son client.
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