Aux dernières nouvelles, la prison du district d’Ikongo dans l’est de Madagascar a été vandalisée après l’émeute survenue ce lundi. La situation est tendue sur place.
Le bilan de la tentative de vindicte populaire survenue, lundi, dans le district d’Ikongo dans l’est de Madagascar a été revu à la hausse. Selon plusieurs sources, l’accrochage meurtrier entre les gendarmes et les manifestants ont fait une vingtaine de morts. Brunelle Razafitsiandraofa, député élu dans le district, a souligné que le drame a également fait une quarantaine de blessés, dont 10 d’entre eux se trouvent dans un état critique. "Pour protéger la vie des gendarmes et de leurs familles et pour préserver leurs biens, les militaires ont dû utiliser les armes", a expliqué le commandant de la gendarmerie nationale.
La situation est tendue sur place. Aux dernières nouvelles, les détenus de la prison d’Ikongo se sont évadés. Les forces de l’ordre et leurs familles ont quitté les lieux et se sont réfugiées dans un endroit sécurisé. Les gardiens de la prison se sont également échappés de peur d’être la cible de la colère des prisonniers. Le député d’Ikongo, Brunel Razafitsiandraofa a demandé l’ouverture d’une enquête parlementaire sur cette affaire.
De nombreux manifestants s’étaient réunis devant le poste de la gendarmerie à Ikongo lundi. Ils étaient venus réclamer des présumés assassins et kidnappeurs. "La gendarmerie a arrêté des hommes suspectés d’homicide sur une mère de famille et d’avoir kidnappé son enfant albinos", explique le commandant de la gendarmerie nationale, le général Andry Rakotondrazaka lors d’un point de presse. La foule a exigé que les présumés auteurs de ces actes leur soient livrés en vue d’une vindicte populaire. Un débordement a alors éclaté après le refus des gendarmes. Visés par des jets de pierres, certains membres des forces de l’ordre ont ouvert le feu.
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Sources : Madagascar En Ligne, Midi Madagasikara, Tena Marigny, 2424.mg