L’enquête ouverte par le Parquet de Saint-Pierre se poursuit, pour déterminer les circonstances de la mort du jeune Jean-Christophe Virama en avril dernier. On en sait plus aujourd’hui sur l’identité des personnes interpellées par les gendarmes de la brigade de Saint-Louis. Un règlement de comptes pourrait être à l’origine du drame.
Placés en garde à vue dans le cadre de l’enquête menée par les hommes de la brigade de gendarmerie de Saint-Louis, deux suspects ont été remis en liberté hier. Dans la foulée, deux autres individus, dont une femme, ont été interpellés. Sur le conseil de leurs avocats, ces personnes ont choisi d’utiliser leur droit au silence, ce qui ne facilite pas la tâche des enquêteurs.
Parmi les personnes entendues depuis hier, figurent plusieurs membres d’une même famille domiciliés à l’Etang-Salé les Hauts. Alors que les autorités privilégiaient la thèse accidentelle, au fil des mois, la mort du jeune Jean-Christophe Virama, 27 ans, est apparue suspecte. Aujourd’hui, un scénario semble se dessiner. Les forces de l’ordre ont pu récolter des éléments concernant le jour du décès de jean-Christophe Virama et les événements qui ont précédé le drame.
Avec deux dalons, la victime se serait introduite au domicile de la famille Lauret en avril dernier pour mettre la main sur les réserves de zamal. Selon une hypothèse que les enquêteurs devront vérifier, les voleurs auraient été surpris par les propriétaires de la maison. Il s’en serait suivi une course-poursuite.
Jean-Christophe Virama a-t-il été victime d’un règlement de comptes ? Le véhicule des Lauret aurait-il percuté le jeune homme et provoqué l’accident mortel ? L’enquête pour meurtre devra éclaircir ces zones d’ombre.
Le bâtonnier Georges André-Hoarau défend les intérêts de la famille Lauret. Interrogé ce matin, le conseil évoquait un dossier "creux". Même son de cloche du côté de Maître Norman Omarjee qui parle d’un "véritable scandale" et s’étonne que les enquêteurs appellent les membres d’une même famille à la délation.
Mercredi soir, au moins cinq suspects se trouvaient toujours en garde à vue. Ils devraient être déférés au parquet jeudi matin.