Le Premier ministre a parlé de compensation "totale" de la hausse de la CSG pour les fonctionnaires avec notamment le versement de primes.
La semaine s’annonce chargée du point de vue social avec notamment des manifestations prévues contre la loi travail et les ordonnances la mettant en place. Le Premier ministre, Édouard Philippe, a tenté de déminer le terrain lors d’une interview sur Europe 1 lundi matin, avant de recevoir les syndicats étudiants qui menacent de rejoindre la mobilisation des salariés.
Édouard Philippe entend maintenir le cap, notamment en ce qui concerne la modernisation de la fonction publique. "Mon objectif n’est pas de déconsidérer les fonctionnaires, en aucune façon, jamais de la vie. Mais c’est aussi d’assumer un certain nombre de mesures qui sont prises", a-t-il déclaré.
Lors de cette interview, Edouard Philippe a également précisé le mécanisme de compensation de la hausse de la CSG pour les fonctionnaires, qui reposera à la fois sur une baisse des cotisations et le versement d’une prime, disant que les fonctionnaires ne sont "pas du tout déconsidérés".
"L’augmentation de la CSG sera totalement neutralisée" pour les fonctionnaires, a rappelé le Premier ministre sur Europe 1. La compensation se fera "de deux façons différentes", a-t-il précisé : diminution des cotisations "calquées sur les cotisations salariales" pour ceux qui en ont et "versement de prime" pour ceux qui n’en ont pas. "Donc il y aura une neutralisation complète de l’augmentation de la CSG", a-t-il affirmé.
"Il y aura, par ailleurs, l’augmentation normale de la masse salariale dans la fonction publique. Ça veut dire une augmentation de pouvoir d’achat annuelle d’environ 2% au global", poursuit le Premier ministre.