La police a procédé à l’interpellation de quatre hommes mercredi matin dans l’enquête sur l’attaque du commissariat de Joué-les-Tours (Indre-et-Loire).
L’attaque a eu lieu le 20 décembre 2014. Les assaillants ont invoqué l’Islam pour justifier leur acte. "Deux suspects ont été arrêtés dans le quartier de la Rabière à Joué-lès-Tours et un troisième dans la région de Bordeaux" par la Sous-direction antiterroriste (Sdat) avec le soutien du Raid, ont indiqué des sources proches du dossier. "Un quatrième qui habite Montoire-sur-Le-Loir" (Loir-et-Cher), révèlent encore les sources. Les quatre sont assez jeunes, âgés entre 20 et 30 ans et proches de Bertrand Nzohabonayo, auteur de l’attaque du commissariat.
Le 20 décembre 2014, Bertrand Nzohabonayo a fait intrusion dans le commissariat et a poignardé trois policiers en scandant "Allah Akbar" (Dieu est le plus grand). Il avait été immédiatement abattu par les policiers même qu’il avait agressés.
Le frère de Bertrand "Bilal" Nzohabonayo a été arrêté au Burundi quelques jours après l’attaque commise par son frère le 20 décembre 2014. Brice Nzohabonayo était en outre suivi par les services de renseignements français après que sa mère ait alerté les autorités sur un possible risque de radicalisation, a expliqué à l’époque le procureur de Paris, François Molins.
Bertrand "Bilal" Nzohabonayo était connu pour des affaires de petite délinquance, trafic de stupéfiants, extorsion, vol à l’étalage et recel, selon une source proche du dossier. L’enquête s’est orientée aussitôt vers un attentat "motivé par l’islamisme radical".