Un réseau de trafiquants de travailleuses malgaches a pu envoyer clandestinement 25 jeunes malgaches en Arabie Saoudite à l’insu de ces dernières qui auraient été menées en bateau par le cerveau de cet acte. Celui-ci est actuellement placé sous mandat de dépôt avec ses complices.
L’envoi des travailleuses malgaches au Moyen Orient est certes interdit, mais le trafic de personnes continue. Le cerveau de cette pratique ne manque pas des moyens pour faire sortir des travailleuses de la Grande île. C’est le cas de ces 25 jeunes malgaches dont des mineures, récemment déportées en Arabie Saoudite. Elles se seraient fait avoir par un ressortissant yéménite de nationalité suédoise et par deux autres malgaches qui sont actuellement placés sous les verrous à la maison centrale d’Antanimora.
La chef du service central des enquêtes spécialisées et des fraudes documentaires, Faramalala Rakotorisoa, a indiqué jeudi que "Le ressortissant yéménite est le cerveau présumé de cette traite de travailleuses. Il est placé sous mandat de dépôt à Antanimora lundi, avec deux femmes malgaches". Le réseau a été démantelé suite à une plainte déposée par le mari de l’une de ces jeunes femmes malgaches à la police le 9 juillet. Les enquêtes menées par la police ont permis de savoir qu’on a promis des postes de vendeuses en Tanzanie à ces travailleuses malgaches, mais elles atterrissent finalement au Moyen Orient où elles exerceront en tant que domestique.
La responsable du service des fraudes d’expliquer que la traite humaine a lieu à partir du moment où les personnes déportées sont conduites à leur perte, par la force parfois, pour endurer de la maltraitance physique ou morale. Nombreux témoignages ont d’ailleurs déjà révélé que les travailleuses malgaches envoyées en Arabie Saoudite sont pratiquement jetées à l’enfer. Si elles y reviennent vivantes, ce ne serait certainement pas sans séquelles physiques ou morales. Raison pour laquelle le gouvernement malgache a formellement interdit l’envoi des travailleuses malgaches au Moyen Orient depuis 2013.