Pour lutter contre le racisme, l’organisation juive européenne a lancé une campagne insolite en proposant les ’"Antisemitox", "le premier traitement contre l’antisémitisme".
"On peut enfin guérir de son antisémitisme", note-t-on sur l’affiche présentant l’"Antisemitox" qui montre un médecin habillé d’un tablier blanc avec un joli sourire.
Depuis mardi, 10.000 boîtes de ce "premier traitement contre l’antisémitisme" sont en vente à partir de 5 euros, sur le site Internet de l’Organisation juive européenne (www.o-j-e.org). L’OJE lance ainsi une entreprise aussi extravagante qu’osée pour lutter contre l’antisémitisme.
Chaque boîte d’Antisemitox renferme trois bonbons au miel, un faux patch, et surtout le texte de loi sur ce qu’encourent les personnes exprimant de l’antisémitisme. "Le miel contenu dans les pastilles agit immédiatement en adoucissant les paroles et les comportements antisémites dès l’apparition des premiers symptômes : insultes, jurons, comportements agressifs, délires révisionnistes, gestes de la quenelle, fièvre du vendredi soir (shabbat fever), antisionisme", écrit sur son site l’OJE. Cette association mis sur pied il y a quelques mois assure que "tous les dons récoltés par cette opération exceptionnelle serviront à financer" son "plan de lutte contre l’antisémitisme".
Dans les colonnes du Parisien, le publicitaire à l’origine de l’idée, Franck Tapiro (un ancien conseiller de Nicolas Sarkozy), explique qu’il compte faire le buzz sur les réseaux sociaux en créant un "électrochoc". "On parle souvent de l’humour juif, alors pourquoi ne pas l’utiliser pour défendre la communauté juive ?", indique de son côté le président de l’OJE, Jean-Claude Zerat. Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Roger Cukierman, félicite "une très bonne idée, sympathique et indolore", même s’il "doute que ce placebo guérisse les cas les plus graves".