Les médias et activistes syriens révèlent que la journaliste indépendante Ruqia Hassan a été exécutée par des membres de l’État islamique.
La chaîne d’information arabe Al-Aan TV, citée par le Huffingtonpost a annoncé que l’État islamique a tué Ruqia Hassan pour "espionnage" et a informé sa famille au début du mois de janvier 2016. Daesh l’aurait arrêtée en août.
Très active dans la révolution anti régime en Syrie, elle aurait refusé de quitter Raqqa à l’arrivée de Daech en 2014. Le journal The Independent estime qu’elle est morte en septembre et ses comptes sur les réseaux sociaux ont été alimentés par Daesh. Dans un de ses derniers messages, elle a posté "Allez-y, coupez nous internet. Ça fera prendre l’air à nos pigeons voyageurs".
Abu Mohammed, fondateur du groupe Raqqa is Being Slaughtered Silently ("Raqqa se fait égorger en silence") a publié sur twitter le dernier message de Ruqia Hassan, connue sous le pseudonyme de "Nissan Ibrahim". "Je suis à Raqqa et j’ai reçu des menaces de mort. Quand Daech m’aura arrêtée et décapitée, j’aurai toujours ma dignité donc ça ira. C’est mieux que de vivre humiliée".
Si les révélations des journaux syriens sont avérées, cette jeune femme de 30 ans est donc la 5e journaliste tuée depuis l’été dernier, note le Huffingtonpost.
1-the last words from Nissan Ibrahim Syrian activist who got executed by #ISIS was " im in Raqqa and I received pic.twitter.com/LNUHad0aYm
— Abu Mohammed (@Raqqa_sl1) 2 Janvier 2016