L’ambassade d’Arabie Saoudite à Téhéran a été attaquée et incendiée samedi soir par des manifestants en colère après l’exécution du dignitaire religieux chiite saoudien Nimr Baqer al-Nimr.
Téhéran avait prévenu : Ryad paiera un "prix élevé" après l’exécution du dignitaire chiite Nimr Baqer al-Nimr, l’un des principaux opposants de la dynastie sunnite des Al-Saoud. La colère est grande en Iran, puissance chiite, où l’ambassade d’Arabie saoudite a été attaquée et incendiée, samedi 2 janvier.
L'ambassade de l'#Arabiesaoudite attaquée à #Téhéran
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Des manifestants ont lancé des cocktails Molotov contre l’édifice, installé dans la capitale iranienne, incendiant une partie du bâtiment dans lequel ils ont pénétré avant d’être chassés par la police. "Le feu a détruit l’intérieur de l’ambassade", affirme à l’AFP un témoin sur place. A Machhad, seconde ville d’Iran, des manifestants ont également attaqué et incendié le consulat saoudien. De nombreuses images postées sur Twitter par des journalistes iraniens montrent l’attaque du consulat saoudien de Mashhad. Selon ces images, les manifestants se sont massés devant les grilles du consulat, certains tentant même de les escalader.
Photos from ISNA more telling about storming Saudi embassy in Tehran in protest to al-Nimr execution pic.twitter.com/qneK2zn0p2
— Sobhan Hassanvand (@Hassanvand) January 2, 2016
Le ton entre les deux puissances régionales rivales était considérablement monté ces dernières heures. Téhéran a d’abord accusé Riyad de "soutenir" le terrorisme. L’Arabie saoudite a ensuite répliqué en convoquant l’ambassadeur iranien en raison de ces propos "agressifs", estimant qu’ils représentaient "une flagrante ingérence dans les affaires du royaume".
Les Etats-Unis, allié historique de l’Arabie saoudite, se sont dits "particulièrement préoccupés" par cette exécution et ont appelé les responsables de la région à "redoubler d’efforts pour enrayer l’escalade des tensions régionales".