Une manifestation pour la levée de l’état d’urgence et contre la réforme constitutionnelle est prévue ce samedi 30 janvier à Paris. Des manifestations doivent également avoir lieu dans les principales villes de France à l’appel des collectifs "Nous ne céderons pas" et "Stop état d’urgence", qui regroupent notamment des syndicats, des associations et des organisations de défense des droits de l’homme.
Alors que le Parlement doit encore examiné dans les prochains jours un projet de loi prolongeant l’état d’urgence, des dizaines de manifestations sont prévues, ce samedi 30 janvier à Paris et en province pour dénoncer projet de réforme constitutionnelle, particulièrement la déchéance de nationalité et l’état d’urgence.
Les manifestations n’ont pas été désapprouvées par la préfecture de police qui a reçu préalablement la déclaration des collectifs "Nous ne céderons pas" et "Stop état d’urgence". A noter qu’une manifestation sur la voie publique n’est pas soumise à autorisation mais simplement à déclaration.
Les collectifs regroupent notamment des syndicats (CGT, FSU, Syndicat de la magistrature), des associations (Attac, Droit au logement, Droits devant, MRAP) et des organisations de défense des droits de l’homme (FIDH). Ces organisations demandent la levée immédiate de l’état d’urgence, instauré après les attentats de novembre 2015, et l’abandon du projet de déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour des activités terroristes.
"Des mesures qui heurtent et mettent à mal nos libertés au nom d’une hypothétique sécurité", selon un communiqué des collectifs. Les collectifs estiment que "L’état d’urgence ne peut devenir un état permanent et les conditions de sa mise en oeuvre ne sauraient entraver la démocratie sociale, l’exercice de la citoyenneté et le débat public".
Le gouvernement projette de prolonger de trois mois supplémentaires l’état d’urgence, qui devait prendre fin le 26 février.