La ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a annoncé que la France n’accordera plus de permis de recherches d’hydrocarbures en accord avec la loi de transition énergétique.
Après sa rencontre avec Ban Ki-moon à New-York dans le but d’accélérer la mise en place des mesures prises à l’issue de la COP21, Ségolène Royal se dit déterminer à "montrer l’exemple" au nom de la France et de l’Europe. Mardi, lors d’un débat parlementaire, la ministre de l’Ecologie a ainsi prévenu que dans cette optique, la France n’accordera plus de nouvelle demande de permis de recherches d’hydrocarbures conventionnels. Cette mesure est en accord avec la loi de transition énergétique qui prévoit une baisse de la consommation des énergies fossiles.
"Puisqu’il faut réduire la part des énergies fossiles, pourquoi continuer à donner des autorisations de recherches d’hydrocarbures conventionnels ?", s’est interrogée la ministre devant l’hémicycle. Dans le cadre de la loi de transition énergétique, promulguée en août 2015, Ségolène Royal entend ainsi "inciter les groupes industriels qui s’engagent dans ce type d’activité à réorienter leurs investissements vers la production d’énergies renouvelables ou vers la production de l’efficacité énergétique".
La loi de transition énergétique prévoit notamment une réduction de la consommation énergétique finale de 50% en 2050, par rapport à 2012, et une réduction de la consommation primaire des énergies fossiles de 30% en 2030.
La ministre a rappelé qu’en France, les activités d’exploration pétrolière ne sont autorisées que dans le cadre de la recherche d’hydrocarbures conventionnels. La fracturation hydraulique est en outre interdite en France. C’est la seule technique éprouvée pour exploiter les hydrocarbures de schiste.