Après un premier mis en examen depuis le 14 janvier, le député-maire (Les Républicains) de Levallois-Perret Patrick Balkany a de nouveau été mis en examen mardi pour déclarations mensongères sur son patrimoine.
Il s’agit du deuxième mis en examen pour Patrick Balkany depuis le début de l’année.
L’avocat de Patrick Balkany dénonce un acharnement
Le député-maire (Les Républicains) de Levallois-Perret Patrick Balkany, déjà mis en examen pour fraude fiscale corruption passive et blanchiment de fraude fiscale depuis le 14 janvier a été de nouveau mis en examen ce mardi pour déclarations mensongères sur son patrimoine, a affirmé une source proche de l’enquête. Son avocat, Maître Grégoire Lafarge, a évoqué "une violation réitérée du secret de l’instruction" et "un acharnement qui n’a plus rien de juridique". Dans ce dossier, Isabelle Balkany, l’épouse du député-maire, est également poursuivie pour blanchiment de fraude fiscale.
Le couple Balkany aurait organisé leur insolvabilité
Dans cette affaire, les juges suspectent Patrick Balkany d’avoir négligé la déclaration, entre avril 2011 et janvier 2014, d’une partie substantielle de son patrimoine. Selon une source proche du dossier, il est également soupçonné d’avoir "fourni une évaluation mensongère" dans les déclarations. "Le patrimoine des époux Balkany est important. Pourtant aucun bien n’est à leur nom", indique une ordonnance de saisie des juges. Ces derniers soupçonnent en outre que les époux Balkany ont organisé leur insolvabilité dans la mesure où ils ne possédaient pas de revenus qui leur ont permis d’acquérir de tels biens, précise la même source.
Recours aux sociétés du Liechtenstein, de Singapour ou de Panama
Les magistrats financiers Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon ont mené une enquête sur la propriété où vit le couple à Giverny dans l’Eure. La maison a été offerte à leurs enfants en nue-propriété ainsi que trois villas, dont deux situées sur l’île antillaise de Saint-Martin et une autre à Marrakech, Dar Gyucy. La justice s’est emparée de ces biens immobiliers hormis une des deux maisons antillaises, qui a été revendue depuis. Les magistrats sont alors persuadés que les Balkany ont contacté les sociétés du Liechtenstein, de Singapour ou de Panama pour ne pas apparaître comme propriétaires.