"Je lui disais d’arrêter de me frapper mais...", raconte le professeur de confession juive qui a été agressé, lundi à Marseille, par un adolescent de 16 ans de nationalité turque et d’origine kurde.
Blessé par un adolescent qui affirme avoir agi au nom d’Allah, Benjamin, le professeur de confession juive raconte son agression dans le journal La Provence.
Encore traumatisé par l’attaque dont il a été victime, le professeur avoue qu’"Honnêtement, je ne sais pas comment je vais me relever de cette terrible agression". Il évoque "la haine vue dans les yeux de (s)on agresseur". Alors que l’adolescent lui a asséné des coups de machette, l’enseignant lui aurait demandé d’arrêter de le " frapper mais il continuait et je ne pensais pas m’en sortir vivant", poursuit-il.
"J’ai très mal au dos, j’ai du mal à me déplacer. J’attends aussi les résultats d’analyses quant à l’état de mes reins qui pourraient avoir été touchés par la violence de certains coups", confie-t-il.
Benjamin affirme ne pas être en colère mais ressent "de la peur et de l’appréhension quant à l’avenir". Il n’envisage toutefois pas de quitter la France mais songe à ne pas porter sa kippa dans la rue.
Me Fabrice Labi, l’avocat de Benjamin qui parle d’"un acte terroriste", indique que son client est "un homme particulièrement affecté, qui a du mal à parler, qui prend cette situation avec une certaine philosophie bien que l’on aurait aimé qu’un suivi psychologique lui soit proposé".