Après avoir offert un spectacle aux locaux et touristes au début de cette année, le Piton de la Fournaise a récidivé ce jeudi 14 octobre 2010. Avec trois éruptions en l’espace de neuf mois, le Piton de la Fournaise affiche une activité très intense.
Augmentation du nombre de séismes, éboulements, effondrements de falaise, panache de cendre : voici quelques uns des phénomènes qui ont précédé l’éruption du 2 janvier 2010 et la dernière en date. Celle-ci avait duré une dizaine de jours et l’activité avait été confinée à l’intérieur du cratère Dolomieu, forçant les passionnés à réaliser une ascension de 3heures pour rejoindre la plateforme d’observation et ainsi apercevoir les lames rouges se dessiner sur le sommet du massif.
Avant cette éruption, le Piton de la Fournaise s’est réveillé par deux fois. Deux phénomènes d’une très courte durée qui se sont déroulés en novembre et décembre 2009. Avec l’activation de l’alerte 1 par la Préfecture, les locaux et touristes espèrent assister à un spectacle aussi grandiose que celui offert par le volcan effusif le 2 avril 2007.
A cette date, la lave avait franchi l’enclos, traversé la route nationale 2 et s’était mêlée à la mer, pour le plus grand plaisir des amoureux de la nature. Des cheveux de Pelée avaient été retrouvés dans les hauts de Saint-Philippe et une dizaine de collégiens avaient été pris en charge par les secours après avoir inhalé du dioxyde de soufre.
D’autres éruptions ont marqué l’histoire du volcan parmi lesquelles celles du :
- jeudi 12 août 2004 : l’équipe des scientifiques de l’Observatoire volcanologique avaient assisté à la formation de plusieurs cônes éruptifs ;
- 9 mars 1998 : le volcan avait cette année atteint des records en restant en activité durant 196 jours sans interruption. Cette éruption spectaculaire intervenait à la suite de six années de sommeil du Piton de la Fournaise ;
- le 25 mars 1977 : cette éruption restera dans les annales. Les coulées de lave qui s’étaient déversées hors de l’enclos entre Bois Blanc et Piton Sainte-Rose avait fortement inquiété la population. Une partie des habitants avait d’ailleurs été évacuée. L’église de Sainte-Rose rebaptisée église des laves a été épargnée. Les chrétiens considèrent aujourd’hui encore comme un miracle le fait que la lave se soit arrêtée aux portes mêmes de l’enceinte religieuse.