Au 14e jour de mobilisation pour les gilets jaune, ces derniers sont toujours décidés à se faire entendre. Du côté des commerces et des stations-service, l’activité reprend tout doucement.
Après plus de deux semaines de mobilisation où les commerces ont baissé leurs rideaux et où les stations-service n’étaient pas réapprovisionnées, l’activité économique reprend petit à petit.
À Saint-Denis, les réseaux de bus reprennent progressivement après 14 jours où le trafic était compliqué. Jocelyne est ravie de reprendre le bus : "Ça donne un sentiment de liberté. C’est pour ça que je tenais à descendre au marché pour avoir des produits frais".
Sur le marché, les fruits et légumes sont de retour, même si les prix sont élevés. Comptez environ 2,80 euros le kilos de pommes de terre.
Pour Marius, producteur à la Plaine des Cafres, l’augmentation des prix était nécessaire car il a perdu près de 50 % de son chiffre d’affaires avec cette mobilisation.
En revanche, dans d’autres régions de l’île, comme dans le Sud, les premières annonces n’ont pas convaincu, la mobilisation reste forte sur les barrages.
Dans les centres commerciaux, les rayons sont de nouveau remplis. "Les livraisons reprennent, on est réapprovisionné au fur et à mesure". Des livraisons possibles grâce à la diminution des barrages routiers.
Un ravitaillement qui fait le bonheur des clients. "On peut enfin reprendre une vie normale."
Les stations elles aussi commencent à être réapprovisionnées. Mais le retour à la normale n’est pas encore pour de suite.
Selon ce second bilan chiffré communiqué par la CCIR (Chambre de Commerce et de l’Industrie de La Réunion) : la perte estimée pour l’ensemble des entreprises réunionnaises sur 10 jours - en paralysie partielle - est comprise entre 500 et 600 millions d’euros.
Sur 1 347 entreprises qui ont complété le document déclaratif, les pertes s’élèvent à plus de 62 millions d’euros. Une baisse conséidérable à l’approche des fêtes. Beaucoup craignent ne pas pouvoir payer leurs charges sociales.
2nd bilan chiffré de la CCIR : près de 9 000 emplois impactés, 62 millions d’euros de pertes