Au micro d’Europe 1, la secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa a indiqué qu’elle a travaillé avant tout pour que le chef d’État puisse mettre en œuvre son programme sur l’égalité femmes-hommes.
La secrétaire d’État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a été l’invitée dans ’Bonjour la France’ sur Europe 1. Elle s’est confiée sur sa nomination dans le gouvernement d’Édouard Philippe. "Je n’ai pas rêvé de rentrer au gouvernement, mais j’ai travaillé pour que le président de la République soit élu notamment en travaillant sur son programme sur l’égalité femmes-hommes. Mettre en œuvre son programme était une suite logique", a estimé la ministre.
Marlène Schiappa a prévu de mieux condamner les violences sexistes et sexuelles, de verbaliser le harcèlement de rue, d’allonger à 30 ans les délais de prescriptions des crimes sexuels, mais surtout de protéger les mineurs en fixant l’âge du consentement sexuel à 15 ans. D’ailleurs, son projet de loi sur l’égalité femmes hommes sera présenté avant l’été devant l’Assemblée nationale.
"10 000 policiers de la sécurité du quotidien seront recrutés par Gérard Collomb et seront chargés de verbaliser. Cela va être difficile à mettre en œuvre, on ne le nie pas du tout. Au-delà de l’efficacité qui j’espère sera réelle, il y a aussi une vocation pédagogique. On n’a jamais autant parlé du harcèlement de rue que depuis que le gouvernement a annoncé qu’il allait l’interdire", a précisé la secrétaire d’État.
Marlène Schiappa a assuré que convaincre l’Assemblée nationale est un défi énorme pour elle, mais la secrétaire d’État a assuré qu’elle s’y était déjà préparée. En plus, selon une enquête réalisée par IFOP, 90 % des personnes sondées ont été favorables à cette loi sur le harcèlement de rue.
"On a eu des déclarations d’hommes politiques parfois même surprenantes comme Nicolas Dupont-Aignan ou Jean-Luc Mélenchon qui ont dit qu’ils soutenaient cette démarche. Donc, je pense qu’il peut y avoir un consensus sur plusieurs des mesures de cette loi", a-t-elle estimé.
La secrétaire d’État est soutenue par divers mouvements, tels que #balancetonporc et #Metoo, dans sa démarche. En effet, ces mouvements ont permis à des femmes de se libérer et à parler de ce qu’elles ont vécu. "Maintenant, des choses sur lesquelles nous travaillions depuis 10-15 ans sont devenues crédibles. J’ai mis trois ans à pouvoir faire éditer mon livre ‘La culture du viol’ car on me disait vos histoires de violences ça n’intéressera personne. Maintenant, j’ai l’impression que c’est un sujet qui est pris au sérieux, c’est une porte ouverte pour faire passer les choses plus rapidement", a-t-elle conclu.
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(Source : Europe 1)