Hery Rajaonarimampianina a fait de la cérémonie de remise de matériels par l’UE une occasion pour sortir un peu la tête de l’eau.
C’est lors d’une cérémonie de remise par ’Union européenne de plus de 700 motos que le chef de l’Etat a affiché son optimisme (L’Express de Madagascar). Pour lui, l’évènement qui a eu lieu samedi dernier à Tamatave est la marque que les relations avec les Partenaires techniques et financiers (PTF) sont au beau fixe. Il s’agit exactement de sept-cent quatre vingt trois motos dotées aux responsables de l’éducation de la région atsinanana, dans le cadre Programme d’appui aux services sociaux de base (Passoba), volet éducation, de l’Union européenne (UE).
Une parade que le président de la République voudrait afficher pour envoyer un signal à ses détracteurs que les financements internationaux sont disponibles. Pourtant les difficultés du régime Rajaonarimampianina actuel provient de cette hésitation des bailleurs traditionnels à verser leurs fonds sur Madagascar.
Peu après l’accès de Hery Rajaonarimampianina au pouvoir, une étude d’institut de recherche américaine, que le Washington Post a relayée annonçait que Madagascar figure parmi les pays au monde où le risque d’un coup d’Etat sur cinq ans est élevé.
Lundi dernier également le GIS-M (Groupe international de soutien à Madagascar) s’est réuni avec les autorités malgaches afin d’évaluer la situation de La Grande île. Cette entité ayant été l’antenne directe de la communauté internationale pour la résolution de la crise malgache pendant la Transition. De cette réunion de la semaine dernière, aucun signe concret de l’ouverture du robinet des mannes internationales n’a été aperçu. "Concrètement, le GIS-M reste aux côtés des Malgaches et des autorités légitimes", a juste déclaré aux journalistes, Hawa Ahmed Youssouf, chef du bureau de liaison de l’Union africaine (UA).