Une jeune fille de 17 ans a été victime jeudi dernier d’agression sexuelle alors qu’elle se baignait sur la plage des Catalans, située dans le centre-ville de Marseille, révèle ce lundi l’AFP. Ses deux agresseurs, tous des mineurs, ont été arrêtés peu après les faits. Ils ont ensuite été mis en examen, et l’un d’eux a été placé en détention provisoire.
La jeune fille a été victime de sévices sexuels par pénétration digitale alors qu’elle se baignait seule sur la plage des Catalans. Ce genre d’agression sexuelle est considéré par le code pénal comme un viol. Un crime qui est passible de la cour d’assises des mineurs et de 15 ans de réclusion.
Il était aux alentours de 16h30 quand les deux délinquants ont repéré leur proie. Cette dernière nageait tranquillement quand les deux garçons l’ont approchée. L’un d’eux l’a immobilisée pendant que l’autre l’agressait.
Une fois sortie de l’eau, la jeune fille a immédiatement alerté les maîtres-nageurs sauveteurs de la police nationale qui ont arrêté les deux jeunes toujours présents sur la plage.
Les deux mineurs ont ensuite été placés en garde à vue à la sûreté départementale avant d’être déférés vendredi devant le parquet des mineurs. L’auteur principal du viol – celui qui a glissé sa main sous le maillot de la jeune femme – a été placé en détention. Selon une source citée par l’AFP, celui-ci a été écroué à l’établissement pour mineurs de Marseille situé à La Valentine (Est).
Au cours de leur audition, les deux mineurs ont expliqué aux enquêteurs ne pas avoir réalisé la gravité de leurs actes, ayant simplement eu le sentiment de "chahuter".
Le maire PS du 1er secteur de Marseille, Patrick Menucci, qualifie cet acte de " terrifiant " et "très rare". " De mémoire, c’est la première fois que ça se passe ", déclare-t-il.
Patrick Menucci a indiqué que les stations balnéaires de son secteur font l’objet depuis deux ans de surveillance accrue. Depuis 2008, 19 médiateurs de l’Afpa (association nationale pour la formation professionnelle des adultes) qui ont terminé leur stage de sécurité-médiation, sillonnent, sept jours sur sept, de 12h à 20h, les zones de rochers non surveillées par la police.