L’histoire de la naissance de cette fille relève presque d’un miracle.
La mère de famille, enceinte, est décédée dans une frappe israélienne, touchant des immeubles de Rafah, dans la bande de Gaza. Alors que son frère et sa soeur y ont également péri, la petite Mecca et son père ont survécu. Le père de famille, Ayman Abou Chamalah, un Palestinien de 34 ans, revient sur ce qui s’est passé le 21 octobre.
"Ma femme étendait le linge sur le balcon quand la frappe a eu lieu, la déflagration l’a projetée depuis le troisième étage chez les voisins en bas. Je m’attendais à ce qu’elle et le bébé dans son ventre soient morts après une telle chute", se remémore-t-il. "Je commençais à descendre dans la cage d’escaliers quand la frappe a eu lieu. Si j’étais descendu 30 secondes plus tôt, j’aurais été tué avec eux", raconte-t-il.
A l’hôpital, le père indique avoir supplié les médecins d’accoucher sa femme, alors décédée. "Je lui ai dit que c’était sa dernière volonté". Les médecins ont fini par accepter sa demande et ont réussi à réaliser une césarienne. "Je m’attendais à ce que ma petite fille soit morte. Mais les médecins ont réussi à l’accoucher post-mortem", s’émeut le père de famille. La fillette est alors née prématurément. Le prénom, Mecca, avait déjà été choisi par le couple, selon PressAfrik.com.
A peine né, le bébé a été transféré au service pédiatrique de l’hôpital du Croissant-Rouge émirati à Rafah. La petite Mecca a été placée sous respiration. Selon le personnel soignant, le nouveau-né se trouve dans un état grave. "Le premier diagnostic n’est pas bon car le cerveau a été privé d’oxygène entre le moment de la mort de la mère et la naissance", estiment les médecins. Elle risque d’avoir des séquelles à vie.