Une situation encourageante a été observée par les spécialistes, pour la première fois après le séisme et le tsunami.
Le Japon a repris vendredi les opérations pour tenter de refroidir les quatre réacteurs endommagés de la centrale de Fukushima.
"La situation reste très sérieuse à la centrale. Mais il n’y a pas eu d’aggravation significative depuis hier", a confié Graham Andrew, conseiller spécial du directeur général l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIAE), en disant qu’elle n’ait "pas empiré", à défaut de s’être améliorée. Néanmoins, une "course contre la montre" est engagée, a commenté le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), le Japonais Yukiya Amano.
La région est du Japon risque une coupure d’électricité à grande échelle si la consommation n’est pas réduite, la production étant amoindrie du fait des dégâts causés aux centrales nucléaires par le séisme. Suite à la vague de froid qui touche aujourd’hui l’est du Japon, la consommation électrique a fortement augmenté, malgré les interruptions géographiques planifiées. Si les entreprises et citoyens n’avaient pas fait tous les efforts pour minimiser leur consommation électrique, la mégapole de Tokyo aurait pu être plongée dans le black out total soir. Pour l’heure, environ 1,6 million de bâtiments sont privés d’eau potable et 600.000 foyers d’électricité.
Selon les statistiques, le dernier bilan fait état vendredi 6.539 morts et plus de 10.000 disparus. Quelques 2.409 personnes ont été blessées. Le nombre de morts a fortement augmenté ces derniers jours et devrait continuer à le faire car les sauveteurs n’ont quasiment plus aucun espoir de retrouver des survivants dans les décombres. Mais certains responsables locaux ont exprimé leurs craintes d’un bilan beaucoup plus lourd. D’ores et déjà, le séisme aura été plus meurtrier que celui de Kobé en 1995, qui avait fait 6.434 victimes.