Créée au début de l’année 2006, l’association baptisée "Citoyens contre le chik" participe activement à la lutte contre la prolifération des moustiques. Au travers des actions de médiation et des opérations de nettoyage, les membres de cette structure entendent sensibiliser la population à la nécessité de continuer à adopter les bons gestes. Malgré les apparences, la menace est en effet bien réelle.
Ce matin, une dizaine d’agents de l’association "Citoyens contre le chik" a procédé au nettoyage de la ravine Caca, à la Grande Fontaine. Au total, ce sont 81 portions de ravine dans la commune de Saint-Paul qui sont régulièrement entretenues par les membres de cet organisme.
Les équipes ont pu découvrir ce matin un endroit particulièrement sale, où se côtoyaient des boîtes de conserve, des bouteilles vides ou encore des déchets verts et de l’électroménager. Un lieu propice à la prolifération des rats et des moustiques, propice également au développement des maladies. Ces amas de déchets indiquent aussi que la population a baissé la garde.
Pour Jean-Alain Cadet," la population sait globalement quel comportement adopter pour empêcher le retour du chikungunya et la circulation des autres virus". Le Directeur de l’association "Citoyens contre le chik" avoue cependant que les bons gestes ne sont pas toujours effectués, ainsi que l’attestent les chiffres relevés par l’ARS concernant la multiplication des gîtes larvaires.
Dans le cadre du plan Ravines validé par la Préfecture l’an dernier, les opérations de démoustication se multiplient. Travaillant en étroite collaboration avec l’Agence Régionale de Santé, la cinquantaine d’agents de "Citoyens contre le chik" ramasse entre 50 et 100 sacs de déchets par jour, dont 25 m3 de déchets verts. Leur action permet à l’ARS de procéder à la démoustication des ravines dans les meilleures conditions. L’association de Jean-Alain Cadet mène en parallèle des actions de prévention et de médiation.
Si le nombre de cas de chik a considérablement diminué ces dernières années, la vigilance reste de mise. Comme l’explique Jean-Alain Cadet, "la menace existe à la Réunion mais aussi dans les autres îles de la zone, à Madagascar, à Mayotte et aux Comores". Vider les coupelles, éliminer les eaux stagnantes et bannir les dépôts sauvages : tels sont les gestes éco-citoyens à adopter au quotidien. lLassociation rappelle qu’en cette période de fortes pluies , de chaleur et d’humidité tous les ingrédients sont réunis pour favoriser le développement du chik.