Dimanche prochain aura lieu le second tour des élections cantonales. Le premier tour a été marqué par une forte abstention avec un taux de participation de 49% sur le département réunionnais. Dans 10 cantons sur 25 renouvelables, pas de second tour, puisque le candidat en tête a été directement élu. Les électeurs des 15 autres cantons devront statuer sur le sort des candidats restants et choisir via les urnes leurs conseillers généraux. La bataille du second tour promet des duels captivants, notamment dans le deuxième canton de Saint-Denis, le premier canton de Saint-Louis ou le deuxième canton de la Possession.
A la Réunion, le premier tour des élections cantonales a été marqué par une forte abstention - un réunionnais sur deux ne s’étant pas déplacé pour aller voter -et de bons scores enregistrés par la gauche. 317000 réunionnais étaient attendus dans les bureaux de vote pour le premier tour.
En France métropolitaine, le taux d’abstention s’est élevé à 55,6%, un record en comparaison des précédents scrutins. La percée du Front National, se retrouvant face à un candidat de gauche dans de nombreux cantons, pénalise le parti de la majorité présidentielle en difficultés.
Le taux d’abstention montre un relatif désintérêt des français pour ces élections cantonales. Ce sont les dernières de ce type, puisqu’en 2014, les conseillers généraux seront remplacés par des conseillers territoriaux.
Sur l’île, les 30 candidats encore en lice pour les postes de conseillers généraux vont chercher à séduire tous les réunionnais qui ont boudé les urnes dimanche dernier (Cantonales : la chasse aux abstentionnistes). Si la gauche, en bonne position dans le département, cherche à rassembler ses forces, la droite elle, compte sur un sursaut des abstentionnistes. Didier Robert, du parti de la Réunion en confiance, estime que "tout est encore possible" (Cantonales : Didier Robert garde confiance pour le second tour).
Le second tour organisé dans 15 cantons réunionnais dimanche prochain donnera lieu majoritairement à des duels entre des candidats de droite et de gauche. Avant le premier tour, le Parti Socialiste et le Parti Communiste ont passé un accord sur "le principe du désistement républicain", selon lequel le candidat de gauche rassemblant le moins de suffrages cède sa place au candidat de gauche arrivé en tête.
Cet accord a globalement constitué le mot d’ordre de la gauche, excepté dans le deuxième canton de Saint-Denis, où Alain Zanéguy, le candidat du Parti Communiste a décidé de se maintenir au second tour face à Gérard Françoise, le candidat du parti socialiste. Dénonçant des "coups bas" pendant la campagne, celui-ci a décidé de se présenter au second tour, écartant donc définitivement de la course la candidate de droite Nadia Ramassamy (Saint-Denis 2 : un duel Zanéguy-Françoise).
Au Port, Pierre Vergès du PCR, aurait pu éviter le second tour à 3 voix près. Mais Valérie Aubert, la candidate de l’UMP a réussi à se maintenir et l’affrontera dimanche prochain.
Du côté de la Possession, Roland Robert, le maire de la ville depuis 40 ans, connaîtra un second tour pour la première fois de sa carrière politique. Il sera face à Vanessa Miranville, la candidate d’Europe Ecologie.
Le second tour se caractérise aussi par le retour de plusieurs anciens candidats de la droite sur le devant de la scène politique. André Thien Ah Koon, représentant du parti de l’Espoir de la Plaine des Cafres, dont la place sur l’échiquier politique n’est pas clairement identifiée, signe son grand retour et affrontera Fernand Sibie candidat de l’UMP au canton 2 du Tampon. Joseph Sinimale sera bien présent dans le quatrième canton de Saint-Paul face à Christian Félicité, candidat du PCR.
Enfin, les ennemis politiques de toujours Cyril Hamilcaro et Claude Hoarau se disputeront dimanche prochain la majorité dans le premier canton de Saint-Louis.
Les candidats avaient jusqu’à ce mardi pour se déclarer officiellement. Pour le second tour, la préfecture a comptabilisé 30 candidatures.