L’Espagne, champion d’Europe en titre, a tenu en échec la sélection française pour la cinquième fois consécutive hier à Paris-Bercy, lors d’un match préparatoire pour les JO de Londres.
Battus sur un score de 75-70, les basketteurs tricolores ont tout de même livré une prestation rassurante. La première surprise de ce match la présence Nicolas Batum sur le parquet alors qu’un contrat de 45 millions de dollars était en jeu.
Même s’il n’a pas ménagé ses efforts, l’ailier de Portland est ressorti indemne de ses cinq minutes d’exploit sur le terrain. Une décision qu’il a pris de son propre chef malgré son problème d’assurance. Un premier puis un deuxième panier, Batum n’a pu s’empêcher d’échanger un sourire complice avec le sélectionneur Vincent Collet avant de sortir du parquet.
« Ça fait du bien de rejouer ! Je connaissais tous les risques mais rien ne peut remplacer le feeling que j’avais. Je ne pouvais pas louper ça. Ces cinq minutes, c’était du pur bonheur », a-t-il lâché sur lequipe.fr.
Les rebonds font toujours défaut à la France mais Collet reconnaît que dimanche, son équipe a tout de même réussi à bousculer l’agressivité défensive des Espagnols. Le jeu collectif était bien palpable hier, offrant une superbe première mi-temps à 39 contre 37, avec moins de maladresse et plus de précision dans les échanges puisqu’il n’y avait qu’une seule balle perdue.
Mais hélas, le niveau a fléchi peu à peu à partir du troisième quart-temps avec un seul point marqué pendant les cinq premières minutes, contre 12 chez l’équipe adverse. A partir de là, les échanges ont été de plus en plus intenses des deux côtés, se soldant parfois même à de brefs accrochages. Comme celui entre Rudy Fernandez et Mickaël Gelabale, ayant conduit à leur expulsion ou encore celui entre Florent Piétrus et Serge Ibaka, en fin de partie.
Techniquement, les Bleus ont tenu tête à la deuxième meilleure équipe du monde puisque ils ont su maintenir un écart moins déshonorant jusqu’à la fin. A vingt secondes du coup de sifflet, seuls trois points séparaient les tricolores des Espagnols. Si Tony Parker et ses coéquipiers étaient parvenus à marquer un panier supplémentaire, le match se serait terminé autrement.
Néanmoins, Vincent Collet, a noté des évolutions notoires dimanche, de quoi redonner confiance à toute l’équipe avant les Jeux Olympiques. « On a pris du retard, maintenant le train est parti, il ne faut surtout pas qu’il s’arrête », a-t-il commenté après la rencontre.
Fiche technique du match résumée par RTL :
France :
29 paniers (dont 4 sur 23 à trois points) sur 70 tirs - 8 lancers francs sur 11 - 26 rebonds (Turiaf 8) - 13 passes décisives (Parker 5) - 5 balles perdues - 22 fautes personnelles
Marqueurs : Batum (4), Causeur (7), Diawara (3), Parker (11), Bokolo (2), F. Pietrus (2), De Colo (5), Diaw (8), Turiaf (6), Gelabale (10), Séraphin (12)
Espagne :
26 paniers (dont 5 sur 19 à trois points) sur 62 tirs - 18 lancers francs sur 24 - 36 rebonds (Ibaka et P. Gasol 10) - 15 passes décisives (Calderon 7) - 14 balles perdues - 16 fautes personnelles
Marqueurs : P. Gasol (22), Fernandez (8), S. Rodriguez (2), Navarro (6), Calderon (1), Reyes (7), Claver (2), San Emeterio (2), Lull (9), Ibaka (16)