L’affaire Roukia a été examinée par la chambre d’instruction de la cour d’appel ce matin. Les deux gendarmes mis en examen dans ce dossier ont demandé une requalification de leurs chefs d’inculpation.
La chambre d’instruction de la cour d’appel a examiné ce matin la requête des deux gendarmes impliqués dans l’affaire Roukia demandant une requalification des faits pour lesquels ils sont poursuivis. Mis en examen notamment pour "homicide involontaire", les deux prévenus ont réclamé une requalification des faits, estimant qu’ils ne sont pas responsables de la mort de la jeune Roukia. Les deux militaires sont défendus par Maître Jean-Jacques Morel.
"Il y a des procédures, à partir du moment où ces règles sont violées et ce que je soutiens c’est le magistrat n’a pas respecté, il est normal que je saisisse la chambre d’instruction de Saint-Denis de la Réunion, qui est sensé contrôler le travail de ce juge pour annuler ces mises en examen, si, comme je l’estime elles sont nulles sur la forme et injustifiées sur le fond", a déclaré Maître Jean-Jacques Morel.
Maître Saïd Larifou, défendant l’indicateur de police d’origine comorienne en situation irrégulière, également impliqués dans ce trafic, était également présent à l’audience ce matin. Il réclame une requalification des faits pour l’ensemble des prévenus impliqués dans ce dossier. A l’issue de l’audience, la cour d’appel a mis sa décision en délibéré au 31 juillet prochain.
Pour rappel, la lycéenne mahoraise Roukia a été retrouvée morte le 15 janvier 2011 au nord de Mamoudzou. L’hypothèse du meurtre avait été rejetée après les résultats de l’autopsie qui révélaient l’overdose. Un fait jugé rarissime dans le 101 ème département français, où les drogues dures sont quasi-inexistantes.
Le petit ami de la jeune fille, un informateur de la police d’origine comorienne, avait affirmé aux enquêteurs que la drogue qui l’avait fournie à Roukia lui avait été transmise dans une enveloppe estampillée "gendarmerie nationale".
Retrouvez dans la vidéo jointe les interview des Maîtres Jean-Jacques Morel et Saïd Larifou.