Les négociations entre François Hollande, Angela Merkel et Vladimir Poutine ont été qualifiées de "constructives et substantielles" par les trois dirigeants. Ils ont prévu de se reparler dimanche par téléphone.
Les négociations ont duré près de cinq heures à Moscou, raconte Le Figaro ce matin. Aucune percée n’est pourtant apparente. Signés le 5 septembre dernier, les accords de Minsk de cessez-le-feu et de règlement pacifique du conflit continuent à servir de base aux négociations, mais la majorité des douze points n’ont jamais été respectés par les signataires.
Le but manifeste est de maintenir ces accords sous perfusion quand bien même la France reconnait leur inefficience. Hier soir, les négociations diplomatiques reposaient sur un "nouveau texte" soumis à Vladimir Poutine par ses deux homologues occidentaux que sont Angela Merkel et François Hollande, en collaboration avec Washington.
Après la réunion entre Hollande, Merkel et Porochenko, le texte a été modifié avant qu’il ne retourne entre les mains de l’homme qui détient les clés du conflit : Vladimir Poutine.
Le diable dans les détails
Le fait que cette initiative diplomatique ait émané de Moscou a d’abord suscité les craintes chez les ukrainiens d’être court-circuité par le trio Paris Belin Moscou. Mais à en croire le chef-adjoint de l’administration présidentielle ukrainienne, hier matin, les doutes de Kiev auraient été vite dissipés : les propositions destinées à faire l’ultime navette vers le Kremlin sont "absolument nouvelles", s’est félicité Valéri Tchali.
Comme souvent, le diable se nichait dans les détails. Les négociations bloquaient notamment sur la composition du contingent de paix censé surveiller l’application du cessez-le-feu et en particulier du processus de retrait des armes lourdes de chaque côté de la ligne de front. L’Ukraine jugeait "inacceptable" l’hypothèse d’une participation russes insi que de l’ODKB (Organisation de sécurité collective regroupant les pays de l’ex-URSS), ce que demande au contraire le camp pro-russe.