En 4 ans, la crise requin a eu de véritables conséquences sur l’économie réunionnaise. Les premiers touchés, les écoles de surf dont une vingtaine ont fermé les portes. L’activité hôtelière est aussi en baisse.
Le décès de la jeune femme de 22 ans victime d’une attaque de requin samedi dernier est un fait d’actualité aussi repris dans les médias nationaux.
En 5 ans de crise requin et 6 attaques mortelles, la destination Réunion est aujourd’hui associée au risque requin.
L’impact est clair : en 4 ans, 20 écoles de surf ont mis les clefs sous la porte, sans compter une baisse d’activité pour les écoles de plongées et plus globalement le recul de l’activité hôtelière.
"Si je prends la plongée sous-marine, j’ai licencié la moitié de mon personnel. Les écoles de surf ont pratiquement toutes disparues. Pour l’activité nautique, les gens y réfléchissent à deux fois", déclare Philippe Doki-Thonon, directeur de l’Union des métiers et des Industries de l’hôtellerie, "je crois qu’il faut qu’on retrouve un peu de sérénité et confiance et qu’on travaille tous ensemble pour sortir de cette crise."
Les touristes qui débarquent ce matin sont bien informés du risque. "Je sais qu’il y a un volcan, qu’il y a eu une attaque de requin récemment mais aussi qu’il y aura du rhum", déclare un Allemand arrivé aujourd’hui dans l’île. D’autres affirment : "On va faire attention, mais je pense qu’il y a des endroits sûrs." Mais certains sont venus dans l’espoir de pouvoir les voir, comme un plongeur sous-marin.
Quant au coût de la crise requin, une étude sociale et économique a été réalisée et remise à la préfecture. Les conclusions de ce rapport devraient être dévoilées d’ici la fin du mois.