NICOLAS MESSYASZ/SIPA
Laetitia Avia, ex-députée macroniste lors du premier quinquennat du président, est jugée à partir de ce mardi 9 mai 2023 à Paris pour harcèlement moral contre d’anciens assistants parlementaires.
C’est en 2020 que l’affaire avait éclaté, soit deux ans avant qu’elle ne soit battue aux dernières législatives. Depuis, elle est redevenue avocate. Des assistants qui avaient travaillé avec Laetitia Avia ont pointé son comportement. Six ont décidé de porter plainte et un autre devrait rejoindre la procédure, relaient les médias français comme CNews.
La citation à comparaître qui la vise concerne l’expression "en public des moqueries, dénigrements, propos humiliants (sur le) comportement personnel (ou la) compétence professionnelle" de ses anciens collaborateurs. L’objectif était "de les déstabiliser".
Laetitia Avia aurait aussi tenu des propos racistes contre une employée d’origine chinoise, d’autres sexistes, ou encore homophobes. Elle aurait notamment parlé d’un ’amendement des P*’, en faisant référence à un texte voté pour des réfugiés LGBT en 2018. La citation pointe aussi "des missions hors contrats et des heures de travail abusives".
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L’ancienne députée macroniste, 37 ans, s’était toujours défendue, en évoquant une manipulation et des mensonges. Elle avait même porté plainte en diffamation Mediapart, qui avait révélé les accusations. L’un de ses avocats a appuyé que sa consœur et cliente "conteste tout harcèlement", et qu’elle "va pouvoir s’expliquer".
Il y a quelques années déjà, un chauffeur de taxi avait accusé Laetitia Avia de l’avoir mordu à l’épaule. Deux plaintes avaient été déposées : pour coups et blessures de la part du conducteur, et séquestration pour la députée. L’affaire n’a eu aucune suite.
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