Après cinq jours de grève et un week-end passé loin de leurs familles, les employés de la Cilam restent toujours aussi déterminés et ont dressé une liste de 14 revendications.
La quasi-totalité des employés de la Cilam est en grève illimitée depuis le 29 mai, 95% du personnel précisément. Les grévistes ont dressé une liste de 14 revendications parmi lesquelles une hausse des salaires dans le cadre des renégociations annuelles obligatoires.
Daniel Hoareau, délégué substitut du Syndicat autonome de la fonction publique territoriale de la Réunion (SAFPTR), assure que les demandes des manifestants sont justifiées car la Cilam aurait réalisé 5 millions de bénéfices. "Ce que nous demandons, c’est un juste partage des richesses", explique le gréviste.
Daniel Hoarau a affirmé qu’une demande verbale de reprise des négociations a été formulée par les grévistes ce vendredi dernier en présence du directeur des ressources humaines, du directeur commercial et du directeur industriel. Aucune réponse n’aurait encore été fournie aux grévistes dimanche 2 juin.
Le directeurs de la Cilam aurait demandé la levée du piquet de grève en contre partie de la reprise des négociations. Cette proposition est considérée comme du chantage par Daniel Hoareau. "Nous revendiquons notre droit de grève", martèle le délégué syndical.
La manifestation a pris une nouvelle tournure vendredi lorsqu’une douzaine de grévistes ont été assignés en justice. L’audience aura lieu ce lundi à 14 heures au tribunal de Saint-Pierre. Même si plusieurs de leurs collègues seront présents, la plupart des manifestants devraient continuer à camper devant la Cilam.
Ce week-end, les conséquences sur la filière se sont fait sentir. Les grévistes de la Cilam ont provoqué la colère des producteurs laitiers. Ces derniers ont été contraints de jeter leurs productions faute d’espace de stockage. "Nous comprenons les éleveurs mais on leur demande en retour de faire de même.", demande Daniel Hoarau. "Nous voulons simplement récupérer notre dû", ajoute-t-il.
Les manifestants n’ont pas reçu de visites d’élus, mais refusent de politiser la grève. Daniel Hoareau assure que la CGTR et la SAFPTR sont en communion avec les grévistes sur ce sujet. Ils sont cependant prêt à accueillir toute personne permettrait de trouver une solution.
Voici les 14 revendications établies par les grévistes :
- Une augmentation de 50 euros net sur tous les salaires.
Une prime exceptionnelle de 600 euros.
4 tickets restaurant supplémentaires.
Un rattrapage des salaires du mois de février.
L’intégration pleine et entière des Fromagerie de Bourbon et Glace de Bourbon dans l’ESC Cilam. Ce qui a pour but de permettre aux salariés de ces deux entités de profiter des mêmes avantages que les employés de la Cilam.
Le paiement des jours de grève.
Le travail des jours fériés sur la base du volontariat.
Revoir le mode de paiement des heures supplémentaires et de modulation.
Un point complet sur la situation des CDD et intérimaires de longue durée.
Les grévistes demandent aussi l’officialisation du 13ème mois
Revoir les accords concernant la prime d’intéressement
Revoir les statuts des commerciaux
Revoir les statuts des agents de maîtrise et agents assimilés
La reconnaissance des certifications CQP.