Le pays du Soleil Levant n’est décidément pas épargné. La crise nucléaire s’accentue d’heure en heure. Le personnel de la centrale de Fukushima, dévastée il y a cinq jours par un séisme et un tsunami,tente par tous les moyens de faire face à cette situation catastrophique. Le taux de radioactivité étant trop élevé pour qu’un hélicoptère de l’armée déverse de l’eau sur le réacteur n° 3 afin de le refroidir, une autre tentative pourrait avoir lieu ce jeudi.
Le Japon tour à tour sinistré par un séisme et un tsunami doit aujourd’hui gérer une crise nucléaire sans précédent. Alors que certains parlent d’un Tchernobyl bis, les prochaines heures seront cruciales pour les équipes mobilisées sur le site de l’usine japonaise. Il s’agit en effet pour les techniciens de rétablir le niveau d’eau dans la piscine de stockage du combustible usé du réacteur n° 4 de Fukushima, sous peine de rejets radioactifs "très importants".
Les multiples explosions survenues dans l’enceinte de l’usine de Fukushima ont compliqué le travail des ingénieurs. Le risque est majeur pour deux raisons : les rejets qui apparaîtront bientôt seraient très importants, et surtout, cette piscine - quasiment en plein air - interdirait l’accès sur le site par la suite" en raison de son niveau de radioactivité.
Depuis dimanche, toutes les tentatives pour refroidir les réacteurs endommagés sont vaines. Les techniciens à l’oeuvre ne veulent toutefois pas baisser les bras. Les Japonais envisageaient d’utiliser un camion-citerne avec canon à eau pour arroser le réacteur, afin de refroidir le combustible nucléaire qui chauffe de façon inquiétante. Mais mercredi soir, les équipes ont pu voir que la piscine de stockage ne contiendrait déjà plus d’eau, et que les niveaux de radiation sont extrêmement élevés.
Les systèmes de refroidissement hors service, la menace nucléaire grandit pour la population résidant autour de la zone touchée par les radiations. Tous les yeux sont tournés vers cette centrale japonaise. A mesure que la crise s’intensifie, le débat autour des conséquences sanitaires de cette catastrophe nucléaire se fait de plus en plus animé.
Si le niveau de radiation devait augmenter, les experts interrogés sur le sujet n’excluent pas une augmentation du nombre de maladies (cancers, troubles pulmonaires, etc). A ce jour, ce sont plus de 200 000 personnes résidant dans un rayon de 20 km autour de la centrale nucléaire qui ont été évacuées. Suivant l’évolution de la situation, les autorités nippones ont annoncé qu’elles mettraient en place d’autres dispositifs d’évacuation et de protection de la population.