Ce lundi, au tribunal correctionnel de St-Denis une affaire d’escroquerie d’envergure doit être jugée : 35 prévenus, des centaines de victimes et plus de 15 millions d’euros de préjudices.
Il s’agit peut-être de la plus grosse arnaque jamais réalisée à La Réunion. Le tribunal correctionnel de Saint-Denis doit étudier ce lundi cette affaire qui implique pas moins de 35 prévenus qui auraient soutiré plus de 15 millions d’euros à quelques centaines de victimes.
Les accusés auraient profité d’investisseurs souhaitant tirer partie de la loi "Girardin industriel". Ce dispositif vise à faciliter le financement de matériel industriel en outre-mer. Des investisseurs métropolitains virent leur argent à une société à nom collectif chargée de procéder aux achats et obtiennent en contre partie une réduction d’impôts de à hauteur de 50% de leur apport.
C’est en utilisant ce dispositif que le prévenu principal, Alain Fontaine aurait amené ses victimes à investir dans des projets fictifs ou surévalués. Alors apporteur d’affaires, il aurait monté cette fraude avec la complicité de fournisseurs et autres chefs d’entreprises. Le petit manège aurait duré 3 ans, de 2004 et 2006.
C’est lorsque le patron d’Alain Fontaine, Pascal Savoye a fait l’objet d’un contrôle fiscal que le pot aux roses a été découvert. Ce dernier, d’abord mis en examen dans cette affaire, a ensuite bénéficié d’un non-lieu.
Le tribunal de Saint-Denis doit donc se pencher sur cette arnaque pendant 10 jours. Cependant l’audience risque d’être reportée suite à la demande de plusieurs avocats. Celui du prévenu principal et Alain Fontaine lui-même ne seront pas présents mettant en cause une citation à comparaître "hors délai".