Le président malgache Hery Rajaonarimampianina et l’ancien homme fort du pays, Marc Ravalomanana, ont eu un entretien ce weekend en Afrique du Sud où ils assistaient à l’investiture de Jacob Zuma.
La première tête-à-tête entre les deux personnalités malgaches après l’arrivée de Hery Rajaonarimampianina au pouvoir s’est tenue ce samedi à Johannesburg. "Le président de la République de Madagascar a reçu à sa demande monsieur Marc Ravalomanana, en fin d’après-midi", rapporte la présidence dans un communiqué relayé par l’Express de Madagascar. Aucune mention cependant en ce qui concerne la teneur de la rencontre. L’opinion estime malgré tout que le retour au pays du président exilé était le principal sujet évoqué par les deux hommes.
Du côté des deux camps, la discrétion est de mise. "Désolé mais je n’ai aucune information à ce sujet. Nous n’avons pas encore eu le temps d’en parler", déclare l’entourage présidentiel.
"Pour l’instant, nous n’avons pas encore reçu d’information sur l’entretien. Aussi, je ne peux rien dire. Mais cette rencontre est, quoi qu’il en soit, positive", indique à son tour un membre de la mouvance Ravalomanana dont le chef semble avoir adopté une position plus conciliante vis-à-vis du pouvoir en place.
Il aurait en effet demandé à ses lieutenants de "cesser toute critique à l’endroit du régime actuel" et à ses militants de Magro, son fief, de ne pas célébrer comme à chaque année, la fête des mères en l’honneur de l’ancienne Première dame, confie Midi Madagascar.
"A ma connaissance, le président Ravalomanana veut faire comprendre que c’est Voahangy Rajaonarimampianina qui est la Première Dame, et non plus Lalao Ravalomanana", analyse un ancien élu de la mouvance.
Dans le contexte actuel, l’ancien n°1 malgache n’a d’autres choix que de se plier aux règles de jeu fixé par les tenants du pouvoir, qui, aux dernières nouvelles, entendent prendre leur temps par rapport à ce sujet.
Pas plus tard que le 24 avril dernier, Hery Rajaonarimampianina a réitéré : "nous sommes en pleine reconstruction de la démocratie. Je pense qu’il faut un temps à toute chose".
La question sur un retour immédiat de l’ancien locataire d’Ambotsirohitra reste donc en suspens, jusqu’à preuve du contraire.