L’Union des Comores ambitionne d’assurer elle-même sa sécurité maritime, en dépit du manque cruel des moyens.
En 2010, l’archipel des Comores s’est doté de sa propre unité de gardes-côtes pour assurer la surveillance de son territoire maritime. Mais deux années se sont écoulées sans donner de grand résultat. En cause, le manque de moyens, selon le colonel Hamza, qui dirige l’équipe des gardes-côtes comoriens.
« Là, les moyens dont on dispose actuellement… On peut intervenir dans la surveillance de nos approches maritimes, jusque dans nos eaux territoriales, ça s’étend jusqu’à la zone économique exclusive. Là, on intervient rarement là-bas, parce que, on se prépare pour avoir des moyens appropriés pour intervenir », déclare-t-il à RFI.
Sillonnant les eaux comoriennes à bord des vedettes rapides, les gardes-côtes sont chargés de différentes missions notamment de défense maritime, de lutte contre la piraterie ou contre les trafics illicites. Parmi eux figurent entre autres de jeunes officiers qui ont bénéficié d’un programme de formations en Libye. A leur retour aux Comores, ces derniers se voient conférer une responsabilité particulière au sein de leur unité. Il s’agit d’enrayer les pertes en vies humaines dans le bras de mer entre Anjouan et Mayotte.
« C’est une mission de service public. On doit assurer la sauvegarde en mer des vies humaines. Puisque vous savez très bien que dans le trajet maritime, ou le transport maritime entre Anjouan et Mayotte, il y a beaucoup d’accidents, des catastrophes maritimes qui se passent, donc on doit faire en sorte d’assurer une sécurité, pour sauvegarder ces vies humaines », explique le colonel Hamza.
Source : RFI