Une vingtaine de requêtes relatives aux scrutins présidentiels et législatifs ont été déposées à la Cour électorale spéciale (CES), qui doit statuer sur ces contentieux électoraux d’ici le 18 février.
Jusqu’ici, la Cour électorale spéciale (CES) a reçu entre ses mains une vingtaine de requêtes, dont 18 relatives aux législatives et trois autres au second tour de la présidentielle. Les requêtes sur les législatives ont fait suite à diverses infractions, entre autres, intimidation des électeurs, achat de vote, campagne électorale trop précoce,…
Des requêtes demandant la confrontation et des procès-verbaux ont été déposés ainsi que des plaintes réciproques entre les candidats.
Pour la présidentielle,
la guerre des chiffres entre les deux finalistes se déplace désormais sur le terrain judiciaire. Le clan de Jean-Louis Robinson a soumis à la CES un certain nombre de requêtes réclamant notamment le recomptage des voix, en accusant le camp adverse d’avoir gonflé son score.
Une déposition d’un mémoire en défense du décret n°2013-593 du 6 août autorisant les chefs d’institution à participer à la campagne électorale a aussi été évoquée, en référence à la présence d’Andry Rajoelina aux côtés de Hery Rajaonarimampianina au plus fort de la bataille présidentielle. L’une des irrégularités ayant engendré des polémiques dans le pays reste en effet l’ingérence des autorités politiques dans la campagne électorale.
Appelée à statuer sur ces contentieux électoraux, la Cour électorale spéciale devra rendre sa décision d’ici le 18 février, date à laquelle se déroulera la proclamation des résultats officiels des élections présidentielles et législatives.
La mission d’observation de l’Union africaine, l’une des institutions ayant suivi de près le processus électoral à
Madagascar, a indiqué dans son rapport préliminaire qu’elle a pris acte de la décision de la CES annulant le décret controversé n°2013-593 le 18 décembre dernier, le jour même de la fin de la campagne électorale.
La Mission africaine a annoncé « qu’elle analysera en profondeur dans son rapport final à transmettre aux autorités malgaches ce décret et son annulation ainsi que ces incidences sur ces élections ». D’après cette mission, « le fait notable des scrutins demeure la participation active des dirigeants de la Transition aux activités de campagne électorale ».
A noter que toutes réclamations et contestations portant sur le second tour de la présidentielle et les législatives doivent être déposées à la CES dans un délai de dix jours après la clôture des scrutins.