A la Réunion comme en métropole, les élèves de CE1 et de CM2 planchent cette semaine sur des évaluations nationales pour mesurer leurs acquis. Voulu par la droite en 2009, ce dispositif est remis en cause par le nouveau gouvernement.
Sur l’ensemble du territoire national, 1,6 million d’élèves de CE1 et de CM2 ont dû se concentrer toute la semaine sur des évaluations nationales. Mais cet aspect de diagnostic de l’élève est remis en cause par le ministre de l’Education Nationale, Vincent Peillon.
A la Réunion tout comme en métropole, les élèves de CE1 et CM2 ont donc planché tout au long de la semaine mais ces évaluations ne seront pas prises en compte. Au sein de l’école Carosse à la Saline-Les-Hauts, les 21 élèves de CM2 se sont préparés depuis plusieurs mois afin d’obtenir de bons résultats à ces fameuses évaluations. "On a tout révisé pour avoir de bonne notes" affirme un élève, concentré.
Pour Coralie, leur maîtresse et directrice de l’école Carosse, ces évaluations sont l’occasion de faire le bilan des acquisitions pour chacun des élèves. C’est cet aspect "diagnostic de l’élève" qui interpelle le Gouvernement.
Le nouveau ministre de l’Éducation nationale a emboîté le pas aux syndicats enseignants pour critiquer ces tests nationaux censés renseigner les professeurs sur le niveau relatif de leurs élèves et le ministère sur le niveau global du système scolaire.
Il s’agit dorénavant de savoir comment remplacer ces tests qui sont devenus l’une de cibles principales des syndicats et des associations pédagogiques.
Pendant la campagne présidentielle, Vincent Peillon avait mis en avant "la nécessité de rendre à la Direction de l’évaluation et de la prospective (DEPP) son rôle prépondérant en matière d’évaluation du système". Mais il s’était également insurgé contre le fait que la France est « le seul pays du monde où l’instance pédagogique est à la fois juge et partie. Elle fait les statistiques et communique sur les résultats ».
"C’était pour mettre fin à cette subjectivité et à ses prémices idéologiques que Xavier Darcos avait mis en place des évaluations nationales qui furent ensuite accusées de préparer une mise en concurrence des établissements et une évaluation des résultats des enseignants" rappelle La Figaro.