Une étude du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie a révélé les conséquences des attentats de Paris et Saint-Denis auprès des jeunes de 18 à 30 ans.
Après les attentats du 13 novembre, les jeunes de 18 à 30 ans ont davantage témoigné leur engagement dans la vie associative ou au sein d’une organisation. Tel est le résultat d’une étude effectuée par le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) en décembre 2015 et janvier 2016, et publiée mardi 18 octobre.
Dans les détails, un jeune sur cinq (19%) a déclaré s’être engagé pour une cause, ou envisager de le faire. Les attentats qui ont tué 130 personnes en région parisienne ont avant tout provoqué des réactions négatives chez cette génération. 58% d’entre eux se sentent moins en sécurité et 50% sont animés par un sentiment de méfiance. Par ailleurs, ces événements ont fait grandir le patriotisme (49%) et la solidarité (47%). Moins de la moitié (43%) ont répondu que leurs libertés sont réduites. Le nombre de jeunes de 18-30 ans qui se sont investis bénévolement a augmenté en passante de 26% en 2015 à 35% au moment de l’enquête.
D’après le ministre de la Jeunesse et des Sports, Patrick Kanner sur le récit de Francetv Info commentant les résultats de cette étude, les jeunes ne s’étaient pas repliés sur eux-mêmes. "Beaucoup d’entre eux, et de plus en plus, donnent de leur temps pour s’engager au service des autres", a-t-il poursuivi soulignant que "les drames que nous avons connus en 2015 ont amplifié cette soif d’engagement". Le ministre a ensuite avancé la nécessité de réinventer une nouvelle forme de démocratie, pour donner la parole aux jeunes.
L’étude a montré que les jeunes souhaitent avant tout défendre le sport (22%) avant la santé et l’environnement (20%). Viennent ensuite la jeunesse et l’éducation (19%), la culture, le domaine social ou encore la paix dans le monde (15%). Les bénévoles sont avant tout des étudiants (17%), des jeunes ayant un emploi (15%), des diplômés du supérieur (16%) et des hauts revenus (16%). Les moins éduqués se montrent plus réticents.