De retour au pays hier après avoir participé à la 66è Assemblée Générale des Nations Unies, le président de la Transition malgache Andry Rajoelina a tenu un discours dont la teneur met en évidence « le succès » de son voyage aboutissant à la reconnaissance internationale de son régime. Rajoelina s’est gardé de se prononcer sur la mise en œuvre de la feuille de route, une annonce pourtant attendue par la population.
Andry Rajoelina revient d’un voyage qui l’a mené à New York en passant par Paris. Le Chef d’Etat a pris part à l’Assemblée Générale des Nations Unies qui s’est tenue du 13 au 27 septembre dernier et a rapporté les conclusions de cette participation. Dans son discours, il s’est félicité : "Quelles que soient les critiques qui fusèrent de partout, Madagascar a sa place dans le concert des Nations. La communauté internationale reconnaît la Transition" a-t-il déclaré. "Le SG de l’ONU Ban Ki-Moon, la communauté internationale sont prêts à apporter leur concours pour l’organisation des élections à Madagascar" a-t-il ajouté. Ainsi les élections se feront dans les plus brefs délais.
Lors de ce bref discours, le numéro 1 de la Transition n’a pas touché mot sur la sortie de crise dont la mise en œuvre de la feuille de route ou le remaniement. Il a toutefois reconnu que beaucoup reste à faire.
"J’appréhende l’effort qu’il faudra encore fournir. Nous avons franchi une étape importante, certes, mais nous devrons encore affronter de nombreuses difficultés" a-t-il expliqué. A cet effet, une réunion est prévue se tenir demain avec tous les signataires de la feuille de route et dont les résolutions qui en sortiront seront présentées à la SADC et à la troïka. Ces derniers auront une séance de travail avec les différentes entités et apporteront par la suite leurs propositions.
Dans la capitale malgache, les partisans de Rajoelina lui ont réservé un accueil triomphal. Le président a fait quelques kilomètres à pied où il a effectué un bain de foule. Ses partisans et sympathisants venus de la capitale et de la région se sont organisés pour venir le saluer en masse. Un conseiller présidentiel a comparé l’évènement avec l’histoire de Moïse et du peuple israélien à leur départ d’Egypte pour fuir le joug de Pharaon en faisant allusion au précédent régime.