Entre août 2010 et août 2011, les vols de bétails et les différents incendies dans les champs ont coûté plus de 350 000 euros aux agriculteurs réunionnais. La Chambre d’Agriculture dénonce la multiplication des actes de malveillance visant les exploitations et réclame le droit pour les agriculteurs d’habiter sur leur terrain. La mise de moyens supplémentaires sur les enquêtes est également proposée par Jean-Yves Minatchy.
Animaux qui disparaissent des enclos, cannes qui partent en fumée, productions détruites par des chiens errants, matériels agricoles saccagés... Les exploitations agricoles ont été la cible de différents actes de malveillance. Selon la Chambre d’Agriculture de la Réunion, le total des pertes enregistrées par les agriculteurs s’élève à plus de 350 000 euros sur un an pour une vingtaine d’exploitations. Une situation dénoncée par Jean-Yves Minatchy, président de la Chambre d’Agriculture.
Face à ce constat alarmant, la Chambre fait deux propositions : permettre aux agriculteurs d’habiter sur leur terrain pour pouvoir surveiller de plus près leur production et leurs animaux et allouer des moyens supplémentaires dans les enquêtes ouvertes sur ces actes de malveillance.
"Ces actes malveillants font penser à des bandes organisées. Peut-on voler 3 ou 4 bovins ou une vingtaine de cabris sans complice ou receleur pour écouler leur production ?", s’interroge la Chambre d’Agriculture. Prenant en exemple l’élevage de cabris qui a perdu 45 chèvres, la Chambre appelle les consommateurs réunionnais à plus de vigilance sur la provenance des produits qu’ils achètent, notamment quand ce ne sont pas des professionnels et qui proposent des marchandises à bas prix.