Des milliers d’enfants sont décédés dans des pensionnats gérés par l’Église, entre la fin du XIXᵉ siècle et les années 1990. Le souverain pontife a reconnu la responsabilité de certains membres de l’Église dans les violences infligées à ces jeunes.
Les peuples autochtones ont été soumis à une politique d’assimilation forcée, notamment dans des pensionnats pour enfants, confiés à l’Église catholique. Environ 150 000 enfants autochtones ont été enrôlés de force, séparés de leur famille et de leur culture. Souvent, ils ont été victimes de violences.
En déplacement au Canada pour un "pèlerinage pénitentiel", le pape François a renouvelé ses excuses pour le rôle de l’Église dans le drame des pensionnats pour enfants amérindiens.
"L’endroit où nous sommes maintenant fait résonner en moi un cri de douleur, un cri étouffé qui m’a accompagné ces derniers mois", a confié le souverain pontife. Évoquant les "traumatismes" subis par des générations d’autochtones et les "blessures encore ouvertes", il a présenté des excuses. "Je suis affligé. Je demande pardon", a-t-il dit.
Ces violences, qualifiées de "génocide culturel", ont fait au moins 6 000 morts entre la fin du XIXe siècle et les années 1990. Le pape François a évoqué une "erreur dévastatrice". Il regrette que certains de ses membres aient "coopéré" à des politiques de "destruction culturelle".
Chers #PeuplesAutochtones du #Canada, je viens sur vos terres natales pour vous dire personnellement combien je suis affligé, pour implorer de Dieu pardon, guérison et réconciliation, pour vous manifester ma proximité, pour prier avec vous et pour vous.
— Pape François (@Pontifex_fr) July 25, 2022
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