Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu, a organisé une réunion relative à la crise de la filière construction en présence des acteurs du secteur.
Réunion ce matin entre les élus et la Fédération réunionnaise du BTP. Un bilan a été dressé. Le député-maire de Saint-Leu, Thierry Robert, a invité ces acteurs économiques pour évoquer les problématiques. Il pointe du doigt l’inertie administrative.
Thierry Robert a présenté ce matin tous les projets qui ne peuvent être réalisés dans sa ville faute de financement. Selon le , il manquerait 30 millions d’euros pour lancer les chantiers prévus sur Saint-Leu. Le montant requis pour démarrer la réalisation de l’ensemble des travaux sur l’île est de 600 millions d’euros.
"Par définition, les banquiers de l’opération, c’est nous. Les phases d’études sont très longues. Les délais de paiement sont aussi très longtemps sans parler des dossiers suspendus, arrêtés ou supprimés", déclare Claude Forge, syndicat des architectes de La Réunion.
"L’objectif est d’avancer les délais de paiement parce que certaines structures, les PMEs, n’ont pas la trésorerie nécessaire qui leur permette de survivre en attendant les délais de paiement relativement longs", rappelle Bertrand Siriex, président de la FRBTP.
Dans le viseur de la FRBTP, certaines mairies qui ont du mal à payer. Plusieurs mettraient jusqu’à un an pour payer leurs prestataires. Les appels d’offres seraient aussi très bas selon les acteurs économiques.
"Il nous faut de l’argent. C’est le nerf de la guerre. Nous avons peut-être besoin du soutien du Département, de la Région, de l’État, du TCO. Malgré la réunion de ce matin, on s’aperçoit qu’on tourne en rond", déclare Thierry Robert.
Les représentants d’autres collectivités étaient présents. Au Département, il est précisé que les difficultés financières compliquent les choses, La Région rappelle avoir voté un plan de 20 millions d’euros d’aide au commune. Quant à l’État, répondre aux inquiétudes au terme d’une seule réunion est difficile.