Affaire Depardieu : une nouvelle tribune d’artistes conteste la notion d’impunité artistique

"Les monstres sacrés n’existent pas"

Plus de 150 figures emblématiques de la scène culturelle ont uni leurs voix dans une tribune publiée ce lundi dans Libération. Ces personnalités ont rejeté vigoureusement les artistes qui ont soutenu Gérard Depardieu, en particulier dans Le Figaro, et associant cette défense à l’art. Parmi les signataires figurent des personnalités telles qu’Alexandra Lamy, Lucie Lucas, Marilou Berry, Guillaume Meurice et Muriel Robin. Ensemble, ils se sont unis autour du message selon lequel "les monstres sacrés n’existent pas". La tribune souligne fermement qu’"aucun statut, aussi éminent soit-il, et aucune carrière, aussi brillante soit-elle, ne peuvent bénéficier d’une impunité, encore moins au nom de l’art", propos rapportés par Ouest France.

L’affaire qui divise

Gérard Depardieu est confronté à des accusations de viols et d’agressions sexuelles de la part de plusieurs femmes et est actuellement mis en examen pour les faits présumés impliquant l’actrice Charlotte Arnould. Tout en bénéficiant de la présomption d’innocence, il a trouvé des défenseurs, provoquant une réaction forte de la part de ces artistes engagés. La controverse s’est intensifiée avec la diffusion d’un extrait de l’émission "Complément d’enquête" sur France 2, le 7 décembre dernier, dans lequel Gérard Depardieu tient des propos sexuels, y compris envers une petite fille. Cela a exacerbé les clivages au sein du monde du cinéma entre les partisans et les opposants de l’acteur. Le chef de l’État Emmanuel Macron lui-même a abordé l’affaire lors d’une interview à "C à vous" sur France 5 le 20 décembre, exprimant son admiration pour Gérard Depardieu et rejetant les "chasses à l’homme".

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