Jean-Yves Le Drian : "Tous les éléments sont réunis pour une ‘offensive forte’ de la Russie en Ukraine"

C’est possible

Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a fait part de son inquiétude face à une montée des tensions concernant la crise en Ukraine, rapporte BFMTV. Sur la chaîne France 5, il a estimé que des indices faisant croire à une attaque imminente de la Russie contre ce pays étaient crédibles. "Oui c’est vrai, c’est possible là, c’est possible rapidement", a-t-il indiqué.
Il a toutefois, précisé qu’à l’heure actuelle, il n’y a aucune indication d’une intervention imminente de la Russie. "Est-ce que le président Poutine a pris ses décisions concernant une opération ou pas ? A mon avis, rien ne l’indique aujourd’hui", a souligné le chef de la diplomatie française.

Il y a encore une solution diplomatique

Lors de cette interview, Jean-Yves Le Drian a précisé qu’il y a du chaud et du froid, pour dire qu’il y a encore une solution diplomatique. Effectivement, le président Vladimir Poutine s’apprête à recevoir le chancelier allemand Olaf Scholz ce mardi 15 février. Par ailleurs, la Russie a jugé possible un règlement diplomatique de la crise russo-occidentale autour de l’Ukraine lundi. "Il y a une situation militaire insupportable avec une escalade qui s’accroît", a martelé le ministre et l’urgence pour tous est d’enrayer l’escalade.

Des sanctions massives

Le chef de la diplomatie française a également noté que Vladimir Poutine veut empêcher l’Ukraine d’avoir sa souveraineté, son intégrité, et veut à sa porte un "Etat croupion". Il a ainsi, annoncé à l’unisson des occidentaux que si quelque part de souveraineté ou l’intégrité de l’Ukraine étaient remises en cause par une intervention significative de la part de Moscou, alors il y aurait des conséquences et des sanctions massives.
Le président américain Joe Biden a appelé les ressortissants américains à quitter ce pays. De son côté, Paris a seulement déconseillé aux Français de se rendre en Ukraine, mais les familles du personnel d’ambassade souhaitant "rentrer" peuvent le faire, selon le ministre. "Au moindre risque majeur, nous prendrons des décisions immédiates", a-t-il ajouté.

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