Afghanistan : les talibans demandent de décapiter les mannequins dans les magasins à Herat

LINFO.RE – créé le 6.01.2022 à 23h11 – La rédaction

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Depuis leur retour au pouvoir, les talibans ont imposé de nombreuses mesures en Afghanistan. A Herat, les autorités ont demandé aux commerçants de décapiter les mannequins.

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Contre la loi islamique

Les talibans ont récemment ordonné aux vendeurs de vêtements à Herat (ouest de l’Afghanistan) de décapiter les mannequins dans leurs magasins. Selon eux, ils sont contraires à l’interprétation de la loi islamique qui interdit la représentation de figures humaines, rapporte France Info.
Cette mesure, appliquée pour le moment dans la troisième ville du pays s’ajoute à une série de directives des talibans pour imposer dans le pays leur vision rigoriste de l’islam.

"L’ange d’Allah ne rentrera pas dans leur magasin"

Aziz Rahman, chef du département pour la Promotion de la vertu et de la Prévention du vice à Herat s’est exprimé sur le sujet à la presse française. "Nous avons demandé aux commerçants de couper la tête des mannequins, car cela va contre la loi (islamique) de la sharia", a-t-il confirmé mercredi 5 janvier.
Selon ses dires, s’ils se contentent de recouvrir la tête ou cachent le mannequin (entier), l’ange d’Allah ne rentrera pas dans leur magasin ou dans leur maison pour les bénir.

De nombreuses restrictions

Les vendeurs de vêtements ont promis qu’ils obéiraient, selon le chef du département. La chaîne note qu’une vidéo montrant des hommes en train de couper les têtes de mannequins féminins en plastique a largement fait le tour des réseaux sociaux mardi. Jusqu’ici, cette directive ne concerne que cette troisième ville de 600 000 habitants. Dans les années 1990, les talibans ont détruit deux statues du Bouddha.
Depuis leur retour au pouvoir en Afghanistan, ils ont imposé plusieurs restrictions, notamment aux femmes et aux filles. Ils ont annoncé que les femmes désirant voyager sur de longues distances devaient être accompagnées par un homme de leur famille proche. Ils ont également appelé les chauffeurs de taxi à n’accepter des femmes à bord de leur véhicule que si elles portent le "voile islamique". Les perquisitions d’alcool ont été multipliées dans le pays et la musique est interdite.

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