Waltraud Grubitzsch/AP/SIPA
David Bennett, 57 ans, est décédé mardi 8 mars, deux mois après une greffe réussie d’un cœur de porc génétiquement modifié aux États-Unis. Les scientifiques restent optimistes et prévoient de nouveaux essais cliniques.
Il était le premier patient au monde à avoir reçu une greffe de cœur d’un porc génétiquement modifié. L’opération qui s’est déroulée au mois de janvier aux Etats-Unis était d’ailleurs qualifiée comme une réussite. David Bennett, 57 ans, est pourtant décédé mardi 8 mars, après que son état "a commencé à se détériorer il y a plusieurs jours", est-il indiqué dans un communiqué l’hôpital de l’université du Maryland relayé par France24. D’après l’établissement, le cœur n’a manifesté aucun signe de rejet et a très bien fonctionné pendant plusieurs semaines. Après l’opération, le patient a passé du temps avec sa famille et il a participé à des activités de physiothérapie pour qu’il reprenne des forces, a-t-il ajouté.
D’après le fils de la victime David Bennett Jr, son père voulait se battre jusqu’au bout et passer plus de temps avec sa famille. "Nous avons pu passer de précieuses semaines ensemble lorsqu’il se remettait de son opération, des semaines que nous n’aurions pas eues sans cet effort miraculeux", a-t-il confié en espérant que cette histoire devienne un début d’espoir, et non la fin. Sans cette greffe, le patient était condamné. "C’était soit la mort, soit cette greffe. Je veux vivre", avait-il déclaré la veille de l’opération. Aux Etats-Unis, près de 110 000 personnes attendent une greffe d’organe et plus de 6 000 personnes qui auraient besoin d’une greffe meurent chaque année dans le pays.
Malgré le décès du patient, l’opération demeure une grande avancée pour la recherche, a affirmé l’hôpital où il était pris en charge. Cette expérience pourrait notamment permettre de remédier à la pénurie de dons d’organes. "Nous restons optimistes et prévoyons de continuer notre travail lors de futurs essais cliniques.", a confié Muhammad Mohiuddin, directeur scientifique du programme de xénotransplantations de cet hôpital du Maryland.
> A lire aussi : Covid-19 : une baisse de près de 16% des greffes d’organes entre 2019 et 2020
