Lundi 14 mars, Marina Ovsyannikova a surgi en direct sur le plateau d’un journal télévisé russe. Elle brandissait une pancarte s’opposant à la guerre en Ukraine, évoquant des mensonges de la chaîne, pour laquelle elle travaillait, qui diffusait le programme…
Au lendemain de son coup d’éclat lors du JT de la chaîne Pervy Kanal avec sa pancarte ‘No War’, la journaliste russe Marina Ovsyannikova a été arrêtée. Elle a été condamnée à une peine d’amende et libérée le mardi 15 mars. Lorsqu’elle est sortie du tribunal, elle a adressé des remerciements à toutes les personnes qui l’ont soutenue, évoquant "des journées très difficiles".
"J’ai passé 48 heures sans dormir, plus de 14 heures d’interrogatoire", relate-t-elle, rapporte notamment BFMTV. "On ne m’a pas donné la possibilité de contacter mes proches, on ne m’a pas proposé pendant tout ce temps d’assistance juridique donc j’étais dans une situation assez difficile", continue la quadragénaire devant les médias.
> Sur le même sujet : Vidéo – Le JT russe interrompu en direct par une manifestante anti-guerre
Lors de son jugement, Marina Ovsyannikova a été reconnue coupable d’avoir commis une ‘infraction administrative’. Elle a été condamnée à une peine d’amende de 30 000 roubles, soit à peu près 250 € au taux actuel. Il s’agissait de poursuites administratives pour lesquelles la journaliste risquait jusqu’à 10 jours de prison.
Il faut savoir que son audience du mardi ne concernait pas directement son action lors du JT mais une vidéo qu’elle avait diffusée parallèlement dans laquelle Marina Ovsyannikova dénonçait l’entrée de l’armée russe en Ukraine.
Par ailleurs, des poursuites au plan pénal restent possibles.
> Notre dossier sur la crise en Ukraine
Une femme a interrompu l'émission en direct de la télévision d'État russe avec un panneau indiquant : « Arrêtez la guerre. Ne croyez pas à la propagande. Ils vous mentent ici." Il a été signé : "Russes contre la guerre". pic.twitter.com/cPxNkwzAL3
— Frédéric Arnould (@FredericArnould) March 14, 2022