À Manapany-les-Bains, dans la commune de Saint-Joseph, dans une plantation de chrysanthème a eu droit à un lâcher de punaise, habituellement pratiquée chez les maraîchers. Une première pour l’horticulture ! Cette opération est une alternative aux insecticides et aux produits polluants.
Les punaises font partie des plus anciens parasites de l’homme. Elles sont toutefois capables de bienfaits, car elles peuvent remplacer les insecticides polluants, nocifs pour l’environnement, mais aussi pour la santé.
"Le but, c’est que ces 14 000 boutures ensemencées, une fois plantées dans le champ, les divulguent dans le champ entier", explique Joseph Avril, horticulteur. Son objectif, à travers cette opération de lâcher de punaise, est de préserver le chrysanthème.
La présence de ravageurs sur les plantes ne sont pas encore à déplorer, mais il est nécessaire de procéder au lâcher de punaises au préalable. " Avant que les ravageurs arrivent sur la culture, pour leur permettre de se reproduire et de se développer sur la culture, on est obligé de les nourrir avec une nourriture adaptée", explique Matthieu Duvignau, ingénieur à "La Coccinelle."
Cette méthode qui consiste à remplacer les insecticides par une méthode plus saine a longuement été expérimentée, notamment dans les maraîchages, s’est montrée efficace. Elle est utilisée pour la première fois dans la filière horticole.
L’alternative pourrait diminuer l’utilisation de produits phytosanitaires dans les champs, toutefois, elle a un coût plus élevé. Pour autant, cela n’a pas empêché la famille de Joseph Avril de diriger leur entreprise "Multiplantes" vers ces pratiques écoresponsables. "On n’a pas de souci pour l’entreprise, pour nous-même et pour nos employés. Mais, il est vrai qu’il faut qu’on trouve des solutions pour pouvoir diminuer les coûts en utilisant ces matières actives", explique l’horticulteur. Selon lui, les producteurs qui choisissent cette alternative ont besoin de soutien, mais également de la compréhension du consommateur face à leurs prix.
Les premiers résultats à grande échelle seront visibles dès septembre.