Madagascar est une nouvelle fois touchée par des intempéries, la tempête Jasmine a touché l’ouest de la grande île et aurait fait au moins un mort, selon un premier bilan. Pour venir en aide à la population malgache, l’association AIMA (aide internationale médicale d’Arras) œuvre depuis 12 ans. De passage à La Réunion, le président de l’association lance un appel à l’aide en direction des chirurgiens de l’île.
L’association AIMA oeuvre depuis 12 ans à Madagascar pour venir en aide à la population. La grande île a été récemment touchée par la tempête Jasmine, selon un premier bilan, au moins une personne serait décédée.
Tout juste de retour d’une mission humanitaire sur la grande île, Bruno Tillie, président de l’association, indique la situation est toujours difficile. Le pays a énormément de besoins et souffre de déficiences sur le plan sanitaire et de la santé.
En 12 ans, 1 million d’euros ont été investis par l’association, 6 contenaires de matériels ont été envoyés, des blocs opératoires neufs ont été construits et la maternité a été rénovée. Ancien chirurgien, Bruno Tillie indique qu’il y a un vrai besoin en chirurgie à Madagascar.
"En termes de médecine, il y a suffisamment de moyens sur place, mais en termes de chirurgie, il y a un besoin de formation. Lors de la dernière mission, on a été accompagné d’un chirurgien malgache qui a vu les possibilités de chirurgie pour soigner les malformations".
De nombreux enfants malgaches souffrent de grave déformation par manque de traitement raconte le président d’association. "Là-bas on voit des enfants qui ont les pieds complètement déformés, tournés à 180 degrés. Les enfants souffrent de déformation inimaginable qu’on ne voit pas en France parce qu’il y a des traitements pour éviter l’évolution vers ces déformations".
Le passage sur notre île était quasiment obligatoire, indique Bruno Tillie. L’association AIMA possède un site internet sur lequel il est possible de faire des dons, mais le plus du travail se fait par le bouche-à-oreille.
"À La Réunion, une mobilisation autour de notre venue, j’ai déjà des réponses de chirurgiens qui veulent venir travailler avec nous lors des prochaines missions. On a reçu du matériel qu’on pourra emmener sur place", conclut Bruno Tillie.