DUPUY FLORENT/SIPA
D’après un rapport de l’ARS, sept habitants de Mayotte sur dix avaient déjà été touchés par le coronavirus.
En partenariat avec la plateforme MODCOV19 spécialisée dans la modélisation des données liées à ce virus, l’Agence régionale de santé et l’Observatoire régional de santé a lancé une enquête de séroprévalence en 2021. L’objectif est de comprendre l’ampleur des conséquences de l’épidémie à Mayotte.
D’après l’enquête, 75 % de la population de l’île (soit sept sur dix) avait été contaminé par le virus, à la date d’octobre 2021. Comme le relate le site lejournaldemayotte.yt, le virus a le plus fortement circulé au début de l’année 2021, à Mayotte.
Les principaux lieux déclarés de contamination sont essentiellement dans les milieux professionnels et scolaires. Deux individus sur dix, de 19 à 59 ans, ont été contaminés sur leur lieu de travail. Chez les enfants, de 6 à 18 ans, trois sur dix ont été contaminés dans le cadre scolaire.
Pour les personnes de 60 ans et plus, le vecteur de la contamination est le cadre familial, en particulier chez des membres vivants hors du foyer.
Selon l’enquête, les personnes étrangères de 15 ans et plus ont été touchées plus souvent (77 %) que celles ayant une nationalité française (66 %). Les natifs de Mayotte ont été davantage touchés par le coronavirus que ceux en provenance d’un autre département (58 %).
L’enquête a également précisé que les personnes vivants dans un habitat en dur (70 %) ont été moins touchées à celles vivants dans un habitat précaire (74 %). Sur l’accès ou non à l’eau dans le logement, l’écart de contamination est plus marqué, soit 69 % pour ceux ayant de l’eau à leur domicile contre 77 % pour ceux dépourvus d’eau.
Selon les données de l’enquête, 89 % de la population de 15 ans ou plus disposaient d’anticorps spécifiques de l’immunité contre le coronavirus. Au moment de l’enquête, le taux de vaccination sur l’île s’élevait à 66 % chez cette tranche d’âge, dont 45 % ayant un schéma vaccinal complet.
Pour la tranche d’âge des 15-24 ans et 45-54 ans, l’enquête a constaté une absence d’anticorps pour un cas sur dix. Pour les 75 ans ou plus, le taux de vaccination est resté stable avant de chuter.
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