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Selon une étude, le risque de décès chez les personnes âgées diminue significativement si elles reçoivent, dans les 72 heures suivant un test positif au coronavirus, une injection d’une forte dose de vitamine D.
Les résultats de l’étude COVIT-TRIAL ont été dévoilés, mardi 31 mai, dans la revue Plos Medicine. Ils ont affirmé l’efficacité de la vitamine D pour limiter la mortalité des seniors lors d’une contamination au coronavirus.
Dans un communiqué de presse, le professeur Cédric Annweiler, chef du service de gériatrie au CHU d’Angers, a fait état de l’importance de ce résultat. En effet, la vitamine D a des effets anti-inflammatoires. En conséquence, elle réduit très significativement le risque de décès à 14 jours.
De par les propriétés de la vitamine D, cette piste est apparue dès le début de l’épidémie du coronavirus au sein du corps médical. La vitamine D est, en effet, réputée pour ses effets anti-inflammatoires dans les maladies infectieuses et cancéreuses. Elle est synthétisée dans le corps humain à partir des rayonnements du soleil.
Le professeur Annweiler explique que la Covid-19 utilise la protéine ACE2, qu’il vient déréguler, pour rentrer dans l’organisme humain. Inversement, la vitamine D vient réguler l’expression de l’ACE2. "C’est pourquoi nous avons rapidement imaginé, dès mars 2020, que la vitamine D pourrait aider à lutter contre les formes graves de Covid-19", a-t-il ajouté.
Les auteurs de l’étude conseillent l’administration précoce d’une forte dose de vitamine D lors d’une infection au Covid-19 chez les personnes âgées. En outre, la vitamine D permet également de réguler l’immunité cellulaire.
Une déficience en vitamine D pourrait ainsi constituer une co-morbidité face au coronavirus. "L’hypovitaminose (la carence, ndlr) D est un facteur de risque très facilement modifiable par une simple supplémentation médicamenteuse", ont-ils précisé.
Labellisée priorité nationale de recherche par l’État, l’étude COVIT-TRIAL avait pour objectif d’évaluer l’effet sur la mortalité de cette forte dose de vitamine D chez les seniors porteurs de la Covid-19.
Pour réaliser leur étude, les chercheurs ont suivi 260 patients entre avril et décembre 2020, dans neuf hôpitaux français. Les patients sélectionnés étaient soit âgés de 65 ans et plus soit âgés de 75 ans et plus. Ils sont tous atteints du coronavirus.
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