Dans leur course à l’Élysée, Emmanuel Macron et Marine Le Pen insistent sur leurs mesures d’accès aux biens de première nécessité.
Ces derniers mois, le pouvoir d’achat est devenu l’une des préoccupations des Français. Et depuis l’invasion russe en Ukraine, l’accès aux produits de première nécessité s’est aussi invité dans la dernière ligne droite de cette campagne présidentielle, en raison d’une hausse des prix. Dans leurs programmes, Emmanuel Macron et Marine Le Pen reviennent sur ce sujet.
Dans une interview à France Bleu, en mars dernier, Emmanuel Macron a proposé de mettre en place un chèque alimentaire pour aider les ménages les plus modestes, mais également les classes moyennes. Ce coup de pouce va faire face à ces surcoûts de nourriture. "Le versement de ce chèque se fera sous conditions", a-t-il confirmé. L’institut Montaigne évalue le coût de cette aide à deux milliards d’euros.
Pour sa part, Marine Le Pen propose une exonération de TVA concernant une centaine de produits de première nécessité. La liste de ces produits n’est pas encore exhaustive. Dans tous les cas, la candidate du Rassemblement national a indiqué que l’huile, les pâtes ou encore les couches feront partie de cette liste.
Les propositions d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen sur les produits de première nécessité restent toutefois très évasives. En effet, les deux candidats ne donnent pas de liste claire de ces produits. Ils gardent une marge de manœuvre pour s’adapter à cette conjoncture économique incertaine. "On ne sait pas encore quels produits vont augmenter. Il y a des hausses qu’on ne soupçonne pas, qu’on ne peut pas anticiper", a analysé Jérôme Mathis, professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine.
D’après l’économiste, l’exonération de TVA profite à tous, alors que le chèque alimentation n’est destiné qu’à certains ménages. Cependant, ce coup de pouce de Macron offre plus de flexibilité que la baisse de TVA de Le Pen. "Une exonération de TVA est plus engageante et a un poids plus durable dans les finances publiques que le versement d’un chèque", a-t-il conclu.
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